DOI Heft:
No.36 (Septembre 1901)
DOI Artikel:Saunier, Charles: La médaille contemporaine en France, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34206#0274
SEPTEMBRE 1901
tait-il à corriger leurs études et, dans ces entre-
tiens intimes où Tartiste donne libre cours à
son cœur, il aimait à
développer sesidées sur
leur art. ^
Néanmoins, Chapu
n'a, pour ainsi dire, pas
signé de médailles pro-
prement dites. Mais on
iui doit une admirable
suite d'expressifs médail-
lons que tous les artistes
vraiment dignes de ce
nom tiennent à avoir
constamment sous les
yeux.
J. C. CHAPLAIN
11 n'eut qu'une fois i'occasion de modeier
Au contraire de Chapu, M. Ponscarme sera
toute sa vie un praticien de la médaihe. Chargé
de ia direction de l'ate-
lier de gravure en mé-
daiiie à l'Ecole des
Beaux-Arts, il vouera sa
très longue existence à
i'enseignement d'un art
oüii atteintia perfection
techniquetoutenlibérant
ses œuvres de la séche-
resse et de la minutie
dans lesquehes s'étaient
lourvoyés ses prédéces-
seurs. Par son maître,
Augustin Dumont, il
connaissait les souples médaiilons de Jacques-
une véritabie médaiile. Ii s'agissait de commémo-
rer ia pose de la première pierre de i'ëglise du
Sacré-Cœur. L'ampleur de
cette œuvre, où ia France
agenouiilée, dans un geste
simpie et émouvant, voue ia
nouveiie église au Christ,
i'impose comme une création
type inoubliabie. — Notre
reproductionaétéfaite d'après
ia première idée de Chapu. 11
n'en existe que trois exem-
piaires : i'un sous les fonda-
tions de ia basilique, l'autre
aumusée du Mée, letroisième
chez M. Aiphée Dubois, à qui
Chapu avait conhé la confec-
tion de l'inscription du revers.
Edme Dumont, ii avait apprècié avec lui i'heu-
reux elfet des monnaies de faibie relief et légè-
rement renfiées d'Augustin
Dupré et aussi l'importance
que ie médaiileur révolution-
naire avaitdonnée aux iettres.
Instruit par ces obser-
vations dont son caractère
réfiéchi sut à merveille tirer
proht, il osa dans le portrait
de Joséphus Naudet révoiu-
tionner ies idées admises. Au
reiief saitiant à ia mode, il
substitua un modeié soupte,
où dans une mince saitiie
i'efhgie s'ëctaire sans heurt,
avec ia douceur même de ia
vie vivante. Le métal, ainsi
J. C. CI-IAPLAIN
23y
tait-il à corriger leurs études et, dans ces entre-
tiens intimes où Tartiste donne libre cours à
son cœur, il aimait à
développer sesidées sur
leur art. ^
Néanmoins, Chapu
n'a, pour ainsi dire, pas
signé de médailles pro-
prement dites. Mais on
iui doit une admirable
suite d'expressifs médail-
lons que tous les artistes
vraiment dignes de ce
nom tiennent à avoir
constamment sous les
yeux.
J. C. CHAPLAIN
11 n'eut qu'une fois i'occasion de modeier
Au contraire de Chapu, M. Ponscarme sera
toute sa vie un praticien de la médaihe. Chargé
de ia direction de l'ate-
lier de gravure en mé-
daiiie à l'Ecole des
Beaux-Arts, il vouera sa
très longue existence à
i'enseignement d'un art
oüii atteintia perfection
techniquetoutenlibérant
ses œuvres de la séche-
resse et de la minutie
dans lesquehes s'étaient
lourvoyés ses prédéces-
seurs. Par son maître,
Augustin Dumont, il
connaissait les souples médaiilons de Jacques-
une véritabie médaiile. Ii s'agissait de commémo-
rer ia pose de la première pierre de i'ëglise du
Sacré-Cœur. L'ampleur de
cette œuvre, où ia France
agenouiilée, dans un geste
simpie et émouvant, voue ia
nouveiie église au Christ,
i'impose comme une création
type inoubliabie. — Notre
reproductionaétéfaite d'après
ia première idée de Chapu. 11
n'en existe que trois exem-
piaires : i'un sous les fonda-
tions de ia basilique, l'autre
aumusée du Mée, letroisième
chez M. Aiphée Dubois, à qui
Chapu avait conhé la confec-
tion de l'inscription du revers.
Edme Dumont, ii avait apprècié avec lui i'heu-
reux elfet des monnaies de faibie relief et légè-
rement renfiées d'Augustin
Dupré et aussi l'importance
que ie médaiileur révolution-
naire avaitdonnée aux iettres.
Instruit par ces obser-
vations dont son caractère
réfiéchi sut à merveille tirer
proht, il osa dans le portrait
de Joséphus Naudet révoiu-
tionner ies idées admises. Au
reiief saitiant à ia mode, il
substitua un modeié soupte,
où dans une mince saitiie
i'efhgie s'ëctaire sans heurt,
avec ia douceur même de ia
vie vivante. Le métal, ainsi
J. C. CI-IAPLAIN
23y