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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

DOI Heft:
No. 37 (Octobre 1901)
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Saunier, Charles: La médaille française contemporaine, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0052

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L'ART DÉCORATIF


ALPHÉE DUBOIS MÉDAILLE DES LAURÉATS
DU CONSERVATOIRE n n

Rome, que d'agréments va procurer leur
compagnie !
Voici, par exemple, M. Aiphée Dubois.
Soit hasard, soit sympathies, M. Aiphée Dubois
a été appeié à graver les effigies des savants
dont tes travaux sont les pius abstraits : chi-
mistes ou mathématiciens. Et non seuiement il
a été heureux dans sa façon d'interpréter les
physionomies des Wurtz, des Leverrier, des
Janssen, des J. B. Dumas, etc..., mais encore il a
symbolisé leurs recherches avec un rare bon-
heur. Le Passage de Vénus devant le Soleil, ta
Découverte des Petites Planètes et des Protubé-
rances solaires ont été pour lui l'occasion de
compositions ingénieuses et d'un grand effet
décoratif. On aimerait à voir notamment l'allé-
gorie des Protubérances solaires figurer, sous
forme de bas-relief sur la façade de quelque
Observatoire moderne.
M. Lagrange est l'auteur de nombre de
médailles de récompense d'une heureuse sim-
plicité. En raison même de leur destination elles
sont très répandues. Qui n'a eu occasion de
voir le Semeur ou le jeune dessinateur peinant
devant un buste d'Apollon? Certes la technique
de M. Lagrange, qui est, lui aussi, un ancien,
diffère de la manière large et libre de ses
confrères plus jeunes; mais n'est-il pas intéres-
sant de voir le vieil artiste suivre le mouvement
et, en ces dernières années, montrer dans une
médaille représentant un Mineur une juvénilité,
une souplesse qui témoignent que son esprit
alerte a suivi avec intérêt les recherches de la
nouvelle école?

On sait quel rôle joue aujourd'hui la ma-
chine à réduire. Grâce à elle le médailleur n'est
plus contraint de graver dans l'acier le coin de
sa médaille. Fidèlement la machine reproduit
avec ses proportions définitives le modèle que
l'artiste a pu exécuter dans un format autre et
dans une matière plus souple que l'acier. Si la
production des médailleurs contemporains est
si considérable, c'est un peu à la machine
qu'on le doit, puisqu'elle épargne le temps de
l'artiste en accomplissant une besogne maté-
rielle qui demandait autrefois plusieurs semaines
de travail.
J. J. Barre, le chef d'une dynastie de gra-
veurs qui, pendant plus d'un demi-siècle, rem-
plirent la charge de graveurs généraux des
monnaies, nous a laissé un curieux témoignage
à ce sujet. C'est la médaille du Sacre de
Charles X, sur laquelle il a tenu à mettre :
BARRE F* XV DIES. (g*7TWg <7% yM373gl7
/0M7*S.)
Pour arriver à ce résultat il avait dû tra-
vailler constamment et se faire remplacer durant
les heures des repas ou de repos par son élève
Dantzell.
Aussi sied-il de rappeler que nous avons
aujourd'hui des médailleurs, mais non, comme
autrefois des graveurs en médaille. Cependant,
M. Tasset, comme M. Lagrange, dont nous
avons parlé plus haut, appartient encore à ces
derniers. Formé à l'école du grand travailleur
que fut Oudiné, il possède une habileté technique
de premier ordre. Aussi les médailles qu'il a
exécutées pour la Société d'Encouragement à


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