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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

DOI Heft:
No.38 (Novembre 1901)
DOI Artikel:
Musey-Grévin: Un peu de tout
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0100

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L'ART DECORATIF



Une grande fabrique anglaise d'impressions
(MM. TurnbuH et Stockdaie) avait à
f'Exposition Universelle une série de
cretonnes et de velours d'après des
dessins de M. J. Lewis Day, un des
artistes les plus réputés de l'Angleterre
dans la décoration des surfaces. Nous
en reproduisons quatre de différents
caractères. L'un est un petit dessin
peu apparent, formant un fonds excel-
lent pour les meubles et les objets
qui doivent ressortir sur le mur. A
cette revue, on a des préférences pour
cette manière d'entendre le revêtement
du mur. D'abord il est le plus lo-
gique; ensuite, en le choisissant, on
est toujours sûr de ne pas se tromper,
de ne pas risquer de couvrir ses murs
d'un dessin fort beau sur le papier ou
sur l'échantillon et qui devient un
cauchemar au bout de huit jours quand
on le voit répété sur cinquante mètres
carrés. Avec un brin de paradoxe, on
pourrait dire que plus les dessins de
papiers et d'étoffes de tenture sont
beaux, plus ils sont mauvais. Je me
rappelle certaine étoffe de soie bro-
chée, fort chère, dont un artiste —

pas le premier venu, un artiste cé-
lèbre — avait fait le dessin. Il s'agis-
sait de tendre la chambre à coucher
d'une grande dame — connue aussi
par son goût pour les arts. L'artiste
avait fait son œuvre amoureusement,
il y avait mis le meilleur de lui, sa
plus belle couleur, ses enlacements
de feuillage les plus coquets. Je vis
l'aquarelle à l'atelier, c'était admirable
. si admirable que, deux mois
après que la chambre fut garnie, on
dut changer l'étoffe. Ceci n'est pas un
conte.
Vu de près, ce petit motif de
M. Lewis Day est excessivement
fouillé. Il en est de même pour deux
autres des dessins reproduits; c'est
fait avec une très grande habileté pour
éviter de tirer l'œil. L'un des deux
laisse percer des traces d'influence
de l'art indien, de l'art des cachemires
adorés de nos grand'mères, oubliés
aujourd'hui, Dieu merci.
Ces dessins sont un peu secs. La
manière française est plus riante. Le
contraste entre les deux est établi ici par deux

B. BELVILLE

E. BELVILLE

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