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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

DOI Heft:
No.39 (Décembre 1901)
DOI Artikel:
Saunier, Charles: La médaille française contemporaine, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0123

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DECEMBRE 1901

tant dans ces pièces, qui doi-
vent s'appliquer à tant de joies
et de douleurs diverses, un
peu de leur propre existence.
Egalement, dans une cer-
taine mesure, la médaille peut
confineraubijou. Par exemple,
montée en broche, elle ne
perd pas de son caractère éle-
vé. Néanmoins, s'il y a quel-
que ridicule pour une femme
laide ou vulgaire à orner son
cou ou trop maigre ou trop
gras d'un profil qui contraste
violemment par sa grâce et
sa pureté avec les traits de
celle qui s'en pare, par contre,
il y a mille raisons de monter en broche une
médaille rappelant les traits de personnes

nion de M. Yencesse, que l'on
considère la grâce de la
Vierge de M. Prudhomme,
on sentira vite la différence
qui sépare ces œuvres émues,
bien dessinées, de la produc-
tion courante. Ces médailles,
à notre avis, valent bien un
beau sermon.
MM. Léon Daussin, Las-
serre, Le Double, Pillet con-
tribuent également à donner
aux médailles religieuses le
caractère d'art qui leur man-
quait jusqu'ici.
Mais (( retournons dans
le siècle!). Allons à ceux qui
fixent dans le bronze les grands jours de
l'histoire, comme M. Roiné, qui a si bien glorifié



chères, très parentes de type de celle qui
les porte : ainsi des effigies d'enfants.
Un artiste que les grands bijoutiers et les
plus hauts cotés parmi les
orfèvres prisent avec in-
finiment de raison, M. Ver-
nier, a exécuté en ce sens
des œuvres tout à fait
agréables, où, souvent, sur
le profil plein de sollici-
tude de la mère se découpe
le sourire de l'enfant.
Quelques-uns ont aussi
songé à rénover la médaille
religieuse qui n'a jamais
été jusqu'ici bien artistique.
Que l'on regarde le Christ
de M. Jampolsky, que l'on
admire la ferveur véritable
qui s'épand de la Commu-


LECHEVREL
la Ville de Nantes et qui se repose de son
labeur en composant nombre de jolies pla-
quettes; comme M. Lechevrel, un graveur
en pierres fines, qui intro-
duit dans la médaille la
délicatesse de son premier
métier et que ses pla-
quettes: n l'Histoire faisant
revivre le Passé )) et la
«France accueille et cou
ronne le génie )), placent
en bonne situation.
Nous avons naguère
applaudi à l'audace de
M. Ponscarme rénovant
la médaille à l'aide de
nouvelles formules plus
larges, plus sculpturales,
que beaucoup souhaitaient
sans oser les appliquer.


LBGASTELEOiS

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