Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,1.1901/​1902

DOI Heft:
No.41 (Février 1902)
DOI Artikel:
Jacques, G. M.: La décoration murale: des appartements
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34268#0248

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ART DECORATIF

fournis de trois mètres par la fabrique, sont
recoupes au pied, pour ia pose, suivant que
la hauteur de la pièce entre stylobate ou ci-
maise et corniche le comporte.
Quelques modèles courants de ces papiers
en lés ont été choisis pour illustrer cet article.
Composés par des dessinateurs de mérite, ils
sont très satisfaisants. Gomme exécution, ils
laissent en général à désirer sous le rapport du
choix et de la délicatesse des tons. Justement

parce què l'avenir du papier peint est à cette
nouvelle fabrication et qu'on ne peut trop
l'encourager, il faut en signaler les faiblesses
aux industriels qui l'ont entreprise: c'est la
meilleure manière de leur témoigner l'intérêt
qu'ils méritent et de les seconder. Le succès
leur est assuré, s'ils recherchent les dessins
d'artistes capables d'idées exemptes de vul-
garité, sans craindre de les payer largement,
plutôt que d'éparpiller leurs frais sur une


LOVATBLU Cadot èd.

multitude de modèles de bas rang, — et s'ils
apportent au choix et à l'exécution des'tons
des soins en rapport avec la beauté de tels
dessins et les besoins des gens de goût.
On a cru compléter cette décoration par
l'addition d'une contre-frise épaulée contre
la ligne de la cimaise.
Sans exclure cette addition en principe,
je 1a crois plutôt inutile. La contre-frise, à
moins d'être une bande indépendante des lés,
complique ia pose, les lés ne pouvant être
produits en grand qu'à longueur fixe, tandis
que la hauteur des appartements entre lam-
bris et cimaise varie l'infini. Sa valeur déco-
rative est d'ailleurs discutable. La contre-
frise, dont le motif, nécessairement montant,
doit être en rapport avec celui de la frise
par le sujet, est extrêmement difficile à des-

siner. On tombe fatalement soit dans l'insi-
gnifiance d'une simple bordure, soit dans la
sécheresse de dispositions de masses plus ou
moins géométriques, soit dans la niaiserie
des plantations d'iris et de pavots que vous
savez. En outre, c'est une erreur de croire
que ia décoration picturale introduise un élé-
ment d'intérêt à cette place. S'il ne s'agit
que d'une bordure, elle double inutilement
et même abusivement la ligne de moulura-
tions de ia cimaise. Si ia contre-frise a plus
d'ambition, coupée au hasard par les meu-
bles, n'apparaissant que par fragments dé-
chiquetés, elle ne peut valoir par elle-même ;
en revanche, elle nuit à l'effet des meubles,
pour lesquels elle forme un mauvais fond.
Elle parait, en somme, plutôt nuisible
qu'utile. G. M. JACQUES.

212
 
Annotationen