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Soulier, Gustave: La peinture aux Salons, 3
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0043
LA PEINTURE AUX SALONS
E. MOREAU-NÉLATON , .
M.Moreau-Nélaton a délaissé cette an-
née ses lumineux paysages pour de char-
mantes études d'intimité, faites d'apres ses
enfants. N'oubiions pas les scènes d'intérieur
deM.Morisset, que l'on pourrait rattacher
à M. Prinet; les figures bre-
tonnes de M*'e Nourse et
de Moiiiet, et les figures
hollandaises de M. Roger;
les robustes visions de plein
air de M. Gilsoul, qui nous
peint la Flandre haute en
couleur, et de M. Lhermitte,
qui affirme la forte membrure
de nos campagnes et de nos
paysans.
Je ne voudrais pas né-
gliger M. Wéry, dont on con-
naît les très justes observa-
tions, recueillies en Hollande,
ni M. Joseph Bail, qui a fait
une peinture à la fois pré-
cieuse et calme duÆAz&fAz'A
Pex Lfoxpz A/z'èrM Pc Re^zzzzze,
comme une sorte de Char-
din agrandi.
Mais pourquoi, à côté de
tous ces sincères, faut-il que
nos regards soient accrochés
par quelques peintures du
genre de ce portrait de fa-
mille, de M. Béraud, qui ne
groupe que des poupées de
bois, dénuées de vie, et pein-
tes avec le goût d'un bar-
bouilleur d'enseignes de vil-
lage? En vérité, de qui M.
Béraud se moque-t-il? Est-ce de ses modèles,
ce qui est insultant; ou bien de lui-même? Il
est si facile de laisser là ses pinceaux, si
l'on n'a pas la volonté et le pouvoir de
faire une œuvre. GnsTAVE SounER.
Fzz/eçozzdepGzzo
H. MOR1SSET
Z,<3 g*7*<277<A ^U?M7"
E. MOREAU-NÉLATON , .
M.Moreau-Nélaton a délaissé cette an-
née ses lumineux paysages pour de char-
mantes études d'intimité, faites d'apres ses
enfants. N'oubiions pas les scènes d'intérieur
deM.Morisset, que l'on pourrait rattacher
à M. Prinet; les figures bre-
tonnes de M*'e Nourse et
de Moiiiet, et les figures
hollandaises de M. Roger;
les robustes visions de plein
air de M. Gilsoul, qui nous
peint la Flandre haute en
couleur, et de M. Lhermitte,
qui affirme la forte membrure
de nos campagnes et de nos
paysans.
Je ne voudrais pas né-
gliger M. Wéry, dont on con-
naît les très justes observa-
tions, recueillies en Hollande,
ni M. Joseph Bail, qui a fait
une peinture à la fois pré-
cieuse et calme duÆAz&fAz'A
Pex Lfoxpz A/z'èrM Pc Re^zzzzze,
comme une sorte de Char-
din agrandi.
Mais pourquoi, à côté de
tous ces sincères, faut-il que
nos regards soient accrochés
par quelques peintures du
genre de ce portrait de fa-
mille, de M. Béraud, qui ne
groupe que des poupées de
bois, dénuées de vie, et pein-
tes avec le goût d'un bar-
bouilleur d'enseignes de vil-
lage? En vérité, de qui M.
Béraud se moque-t-il? Est-ce de ses modèles,
ce qui est insultant; ou bien de lui-même? Il
est si facile de laisser là ses pinceaux, si
l'on n'a pas la volonté et le pouvoir de
faire une œuvre. GnsTAVE SounER.
Fzz/eçozzdepGzzo
H. MOR1SSET
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