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Thomas, Albert: La sculpture aux Salons, 2
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0056
L'ART DÉCORATIF
l'TxcrmzeMr et les parisien-
nes de M. Moreau Vauthier,
ont de l'intimité et de l'es-
prit. Les sculptures d'un
caractère architectural de-
meurent rares, en raison
de la médiocrité de nos
architectures. Le fronton
de M. Sicard , /'ÉTzaL,
groupe toutefois de façon
fort aimable des jeunes hi-
les en costume moderne,
lisant ou méditant, sur un
fond de feuillage décoratif.
La cheminée de M. Émile
Derré constitue à elle seule
un ensemble original et
complet. Deux femmes nues,
à la chair abondante et
savoureuse, se dégageant
d'une gaine rigide, croi-
sant frileusement les bras,
supportent le fronton que
décorent un masque d'hi-
ver neigeux et sourcilleux
et une frise de vieilles
femmes chargées de bois
mort. Des motifs d'aiguilles
et de pommes de pin,
stylisés sans perdre leur
accent de nature, accom-
pagnent les cariatides, or-
nent les surfaces de la
hotte rustique. Voilà une
œuvre rationnelle et saine,
pleine de cordialité et de
grâce familiale, digne de
l'auteur de la TonMLze h'u-
7720m*, du ChupzhouM hex
huzxerx et de ce balcon de
Mimi-Pinson qui figurait
au concours d'enseignes,
qui reparaît ici, avec son
charme si gentiment rococo,
tendre et désuet comme une
chanson de Mürger.
Mais bien peu s'ap-
pliquent ainsi à mettre
dans leurs œuvres de la
pensée m du rêve; bien
peu même sentent vrai-
ROSALÉs Sa;'?:? Æer7?<2r<i préc/zmzf hz ment la beauté plastique, la
forme humaine en mouve-
lines de MM. Silva Gouveia et Theunissen, ment ou au repos. ALBERT THOMAS.
40
l'TxcrmzeMr et les parisien-
nes de M. Moreau Vauthier,
ont de l'intimité et de l'es-
prit. Les sculptures d'un
caractère architectural de-
meurent rares, en raison
de la médiocrité de nos
architectures. Le fronton
de M. Sicard , /'ÉTzaL,
groupe toutefois de façon
fort aimable des jeunes hi-
les en costume moderne,
lisant ou méditant, sur un
fond de feuillage décoratif.
La cheminée de M. Émile
Derré constitue à elle seule
un ensemble original et
complet. Deux femmes nues,
à la chair abondante et
savoureuse, se dégageant
d'une gaine rigide, croi-
sant frileusement les bras,
supportent le fronton que
décorent un masque d'hi-
ver neigeux et sourcilleux
et une frise de vieilles
femmes chargées de bois
mort. Des motifs d'aiguilles
et de pommes de pin,
stylisés sans perdre leur
accent de nature, accom-
pagnent les cariatides, or-
nent les surfaces de la
hotte rustique. Voilà une
œuvre rationnelle et saine,
pleine de cordialité et de
grâce familiale, digne de
l'auteur de la TonMLze h'u-
7720m*, du ChupzhouM hex
huzxerx et de ce balcon de
Mimi-Pinson qui figurait
au concours d'enseignes,
qui reparaît ici, avec son
charme si gentiment rococo,
tendre et désuet comme une
chanson de Mürger.
Mais bien peu s'ap-
pliquent ainsi à mettre
dans leurs œuvres de la
pensée m du rêve; bien
peu même sentent vrai-
ROSALÉs Sa;'?:? Æer7?<2r<i préc/zmzf hz ment la beauté plastique, la
forme humaine en mouve-
lines de MM. Silva Gouveia et Theunissen, ment ou au repos. ALBERT THOMAS.
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