L'ART DECORATIF
entre la statuette de M"^ la comtesse Récopé...
et celle de .l.-B.
Que choisir, qu'admirer le plus? S'il
faut absolument dire nos préférences,
avouons que la « Jeune fille de Carthage H,
si blanche, si simple avec son teint d'ivoire
mat et sa tunique de marbre blanc, nous
semble réunir le maximum de beauté dans
l'extrême simplicité. La statuette de M. R. de
Broutelles a de l'élégance, mais il n'y a que
Dampt qui puisse rivaliser avec Théodore
Rivière. L'artiste merveilteux qu'est Dampt
est aussi le
plus patient
des hommes :
la perfection
sculpturale est
poussée à l'ex-
trême dans la
«Paix du
Foyern, la
«Femme nue
couchée" et le
joli groupe in-
titulé /u Jen-
tzgxxe, repro-
duit naguère
dans !'A7*f
_D é c o 7* % O f :
comme l'ivoire
s'harmonise
bien avec le
bois précieux,
quelle déiica-
FF777?7i(? coMc/zée tesse de ton,
quelle finesse
une importante série de travaux de M. Caron,
un talent moderne et souple qui sculpte
dans l'ivoire des statuettes charmantes comme
« Eve )), « Charmeuse )), et traduit, si l'on
veut, dans un relief à peine sensible, quel-
ques-unes des médailles les plus réussies de
ce temps. La vérité de l'expression ne perd
rien à être fixée dans la matière à demi
transparente. Mais quelle sûreté d'outil déno-
tent de pareils travaux! Quel respect du relief
dégradé, que d'ingéniosité il faut à M. Caron
pour arriver à tels résultats!
J. DAMPT
Une «Frileuse)), exécutée par M. Scail-
liet; le «Silence)), «Velléda)), de M. Des-
comps; «Théodora)), la «Reconnaissance)),
de M. Madrassi, voisinent avec la «Vierge
de Sunnam )), du précieux artiste qui est
Théodore Rivière. Ah! celui-ci n'a eu à
prendre l'avis de personne pour apprécier le
mérite de l'ivoire, l'utiliser. Depuis long-
temps déjà il donne aux délicats le régal
des figurines, où l'ivoire est intelligemment
marié avec l'or, l'argent, le marbre, et cer-
taines pierres, comme la chrysoprase, le
jaspe, l'onyx, l'albâtre.
Les envois de M. Théodore Rivière sont
nombreux et parfaits; ils charment et re-
tiemient. On va, on vient, de U «Jeune
fille de Carthage)) à la «Tisseuse Arabeo;
on hésite entre «le Mur)) et «Loïe FuMern,
de modelé. La Jez/zzg y/A ùe Aozzxxuùrt, de
M. Barrias, est un joli bibelot. M. Allouard
intitule un beau corps de femme « Chrysis
Victrix)). On ne pouvait être plus galant
pour la matière qui triomphe actuellement
à Galliéra.
Comme il fallait s'y attendre, les grands
orfèvres ont envoyé des sujets compliqués,
encombrants, où le luxe criard fait d'or,
d'argent, de gemmes et d'ivoire, aboutit à
un effet souvent plus grossier qu'artistique.
Cependant M. Froment-Meurice montre une
«Fortunes modelée par Delaplanche, sculp-
tée par Scailliet et placée sur un piédes-
tal exécuté d'après les dessins de Paul Sedille.
La maison Falize expose une « Psyché aban-
donnée attendant l'Amour ", due à la colla-
boration de MM. Denys Puech et Gardet:
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entre la statuette de M"^ la comtesse Récopé...
et celle de .l.-B.
Que choisir, qu'admirer le plus? S'il
faut absolument dire nos préférences,
avouons que la « Jeune fille de Carthage H,
si blanche, si simple avec son teint d'ivoire
mat et sa tunique de marbre blanc, nous
semble réunir le maximum de beauté dans
l'extrême simplicité. La statuette de M. R. de
Broutelles a de l'élégance, mais il n'y a que
Dampt qui puisse rivaliser avec Théodore
Rivière. L'artiste merveilteux qu'est Dampt
est aussi le
plus patient
des hommes :
la perfection
sculpturale est
poussée à l'ex-
trême dans la
«Paix du
Foyern, la
«Femme nue
couchée" et le
joli groupe in-
titulé /u Jen-
tzgxxe, repro-
duit naguère
dans !'A7*f
_D é c o 7* % O f :
comme l'ivoire
s'harmonise
bien avec le
bois précieux,
quelle déiica-
FF777?7i(? coMc/zée tesse de ton,
quelle finesse
une importante série de travaux de M. Caron,
un talent moderne et souple qui sculpte
dans l'ivoire des statuettes charmantes comme
« Eve )), « Charmeuse )), et traduit, si l'on
veut, dans un relief à peine sensible, quel-
ques-unes des médailles les plus réussies de
ce temps. La vérité de l'expression ne perd
rien à être fixée dans la matière à demi
transparente. Mais quelle sûreté d'outil déno-
tent de pareils travaux! Quel respect du relief
dégradé, que d'ingéniosité il faut à M. Caron
pour arriver à tels résultats!
J. DAMPT
Une «Frileuse)), exécutée par M. Scail-
liet; le «Silence)), «Velléda)), de M. Des-
comps; «Théodora)), la «Reconnaissance)),
de M. Madrassi, voisinent avec la «Vierge
de Sunnam )), du précieux artiste qui est
Théodore Rivière. Ah! celui-ci n'a eu à
prendre l'avis de personne pour apprécier le
mérite de l'ivoire, l'utiliser. Depuis long-
temps déjà il donne aux délicats le régal
des figurines, où l'ivoire est intelligemment
marié avec l'or, l'argent, le marbre, et cer-
taines pierres, comme la chrysoprase, le
jaspe, l'onyx, l'albâtre.
Les envois de M. Théodore Rivière sont
nombreux et parfaits; ils charment et re-
tiemient. On va, on vient, de U «Jeune
fille de Carthage)) à la «Tisseuse Arabeo;
on hésite entre «le Mur)) et «Loïe FuMern,
de modelé. La Jez/zzg y/A ùe Aozzxxuùrt, de
M. Barrias, est un joli bibelot. M. Allouard
intitule un beau corps de femme « Chrysis
Victrix)). On ne pouvait être plus galant
pour la matière qui triomphe actuellement
à Galliéra.
Comme il fallait s'y attendre, les grands
orfèvres ont envoyé des sujets compliqués,
encombrants, où le luxe criard fait d'or,
d'argent, de gemmes et d'ivoire, aboutit à
un effet souvent plus grossier qu'artistique.
Cependant M. Froment-Meurice montre une
«Fortunes modelée par Delaplanche, sculp-
tée par Scailliet et placée sur un piédes-
tal exécuté d'après les dessins de Paul Sedille.
La maison Falize expose une « Psyché aban-
donnée attendant l'Amour ", due à la colla-
boration de MM. Denys Puech et Gardet:
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