L'ART DECORATIF
soient heureux et qu'ils aient beaucoup d'en-
fants. Toutefois le rôle de la critique indé-
pendante, qui n'a pas été payée pour vanter
!e génie de la maison Tartempion et C'%
me semble tout tracé : passer sous silence
les envois des industriels qui ont l'ini-
quité et l'impudeur de signer des oeuvres
dont ils ne sont pas les auteurs, et n'analy-
ser que les objets d'art dignes d'une déno-
mination dont on abuse cyniquement depuis
quelques années.
Ceci bien arrêté, afin d'éviter des mal-
entendus regrettables, et « sauf erreur ou
omission H, comme libellent les notaires, je
constate que la Section d'Art décoratif de
l'ex-Salon des Champs-Elysées renferme des
morceaux du plus haut intérêt et vraiment
dignes d'éloges. Nous ne trouverons, par
exemple, aucune tentative, comme à la So-
ciété Nationale des Beaux-Arts, prouvant le
désir de mettre la beauté à la portée des
ouvriers ou même de la classe moyenne;
ici, on ne vise
que le mil-
lionnaire et le
luxe règne en
maître. Sous
cerapport,l'ef-
fort est consi-
dérable et la
formule mo-
derne me pa-
raît avoir fait
un réel pro-
grès, progrès
si sensible que
le but est at-
teint ou bien
près de l'être.
SR dans la
Joaillerie, M.
Laiique pro-
duit des mer-
veilles d'une
grâce, d'une
élégance,d'une
originalité ex-
quises qui ri-
valisent avec
les plus somp-
tueux bijoux
anciens; si
MM. Chaplet,
Delaherche m
Bigot défient
la comparaison
toujours dan-
gereuse avec la
céramique de
la Chine et du Japon; si MM. Dampt, Sau-
vage, Plumet et Selmersheim luttent victo-
rieusement avec les bronzes d'éclairage et les
fers forgés de style, il faut reconnaître que
le meuble n'avait pas encore trouvé le carac-
tère de faste indispensable pour un intérieur
luxueux. On avait tâtonné, et dans une
voie fort intéressante certes, mais, à part un
remarquable cabinet exposé dans la classe
dont j'avais l'honneur d'être le président, à
l'Exposition universelle de iqoo, l'ameuble-
ment moderne restait confortable, pratique,
AUG. RBYETA. LANDRY DA<3;7 de
62
soient heureux et qu'ils aient beaucoup d'en-
fants. Toutefois le rôle de la critique indé-
pendante, qui n'a pas été payée pour vanter
!e génie de la maison Tartempion et C'%
me semble tout tracé : passer sous silence
les envois des industriels qui ont l'ini-
quité et l'impudeur de signer des oeuvres
dont ils ne sont pas les auteurs, et n'analy-
ser que les objets d'art dignes d'une déno-
mination dont on abuse cyniquement depuis
quelques années.
Ceci bien arrêté, afin d'éviter des mal-
entendus regrettables, et « sauf erreur ou
omission H, comme libellent les notaires, je
constate que la Section d'Art décoratif de
l'ex-Salon des Champs-Elysées renferme des
morceaux du plus haut intérêt et vraiment
dignes d'éloges. Nous ne trouverons, par
exemple, aucune tentative, comme à la So-
ciété Nationale des Beaux-Arts, prouvant le
désir de mettre la beauté à la portée des
ouvriers ou même de la classe moyenne;
ici, on ne vise
que le mil-
lionnaire et le
luxe règne en
maître. Sous
cerapport,l'ef-
fort est consi-
dérable et la
formule mo-
derne me pa-
raît avoir fait
un réel pro-
grès, progrès
si sensible que
le but est at-
teint ou bien
près de l'être.
SR dans la
Joaillerie, M.
Laiique pro-
duit des mer-
veilles d'une
grâce, d'une
élégance,d'une
originalité ex-
quises qui ri-
valisent avec
les plus somp-
tueux bijoux
anciens; si
MM. Chaplet,
Delaherche m
Bigot défient
la comparaison
toujours dan-
gereuse avec la
céramique de
la Chine et du Japon; si MM. Dampt, Sau-
vage, Plumet et Selmersheim luttent victo-
rieusement avec les bronzes d'éclairage et les
fers forgés de style, il faut reconnaître que
le meuble n'avait pas encore trouvé le carac-
tère de faste indispensable pour un intérieur
luxueux. On avait tâtonné, et dans une
voie fort intéressante certes, mais, à part un
remarquable cabinet exposé dans la classe
dont j'avais l'honneur d'être le président, à
l'Exposition universelle de iqoo, l'ameuble-
ment moderne restait confortable, pratique,
AUG. RBYETA. LANDRY DA<3;7 de
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