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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

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Soulier, Gustave: La cinquième exposition internationale d'art à Venise, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0111

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L'ART DECORATIF

consacrées à l'Exposition internationale des
Beaux-Arts.
Parmi les peintres italiens qui figurent
dans le Salon Central (salle G), nous trou-
vons M. F. Castegnaro, avec un portrait,
«ALiLettztztg», exécuté d'une manière très
allègre, avec beaucoup de vie et de mouvement.
La facture est franche et aisée, très sobre
d'effets, s'attachant surtout à la silhouette
générale, pour rendre l'allure caractéristique
du modèle. C'est là un des très intéressants
portraits de l'Exposition ; nous aurons à
nous arrêter plus loin devant quelques autres.
Nous pouvons signaler encore Lu éqp/trtzg*6,
d'un jeune peintre florentin, M. Galileo Chini,
que nous retrouverons plus complètement
dans la salle toscane, de même qu'un autre
jeune artiste qui promet beaucoup, M.
Nomellini, représenté dans le Salon Central
par une œuvre moins significative, Le C/zuzzf
Lzz Loxxz'gzzo/.
La part de l'Ecole française dans cette
salle est importante. M. Charles Cottet y
montre un O^zce Lzz xoz'z* ezz Lz'cfug/zc, des
femmes encapuchonnées de leurs grandes
mantes noires qui se rendent à l'église, dans
un petit vidage tassé au bord de la mer.
Une variante de ce tableau avait eu grand
succès au Salon de !'an dernier, et nous
l'avons alors reproduit. On y retrouve les
qualités d'émotion concentrée, de peinture
solide, qui sont habituelles au peintre. De
M. Henri Martin, on a placé ici une Lz/co-
/z^zzc, dansce sentiment intime de la cam-
pagne que l'auteur a de mieux en mieux
pénétré et rendu au cours de ces dernières
œuvres, jusqu'à la magnifique glorification
dénaturé et de travail rural du Salon de
cette année.
Nous distinguons de M. La Touche
deux puissantes évocations, Le Sot/pez*, dans
la lumière mousseuse des soirées mondaines,
- et Lu A/oz*/ Lzz Luzzzze. Le généreux colo-
riste qu'il est s'y complaît à ces harmonies
à la fois chaudes et fondantes, à ces caresses
de rayons d'or, à ces éclats de soleil dé-
clinant, à toute cette féerie d'atmosphères
nébuleuses et papillotantes, qui font de lui
l'un des artistes les mieux désignés pour
nous donner d'amples peintures de décor et
de fête, et reprendre de nos jours la fonction
d'un Véronèse ou d'un Tiepolo.
Notons aussi de M. Raffaëlli ce portrait
de DeiztozxcLc L'/zozzzzazzz* que nous con-

naissons, vu dans un coin d'église, dont on
devine la parure de Heurs, tandis qu'au fond
s'esquisse le défilé habituel des invités : on
se rappelle cette vision de clair sur clair,
d'une extrême habileté, un des plus caracté-
ristiques morceaux de Raffaëlli portraitiste.
Un tableau de M. Eugène Vail, Lu Eczzi'c,
achève dans cette salle la contribution fran-
çaise.
Nous pouvons y relever encore une
LuzLz'êzi? Le Doz*Lz*ec/z^, par M. H. von Bartels,
très pittoresquement vue dans sa barque ;
et un tableau allégorique de M. Byam Shaw,
Dzi'ez'xex xozzf /ex pozex ^zzexzzznezz/ /ex /zottzttzex,
peint dans cette manière appliquée et minu-
tieuse à laquelle Burne Jones et William
Morris nous ont habitués. Le défaut de cette
peinture, c'est de rester toujours artihcielle
et alambiquée. Le symbole y prend trop de
place, les commentaires y sont trop indis-
pensables, et nous n'apercevons point chez
ces personnages dé convention le reHet de la
vie réelle, pas même une réalité historique,
mais une sorte d'existence Hctive, abstraite
et philosophique. Ce ne sont que de pures
entités auxquelles nous ne nous intéressons
pas : seule l'arabesque décorative peut nous
captiver ici, dans une œuvre qui a beaucoup
plus de prétention. Mais voyez donc comme
dans la Lzzzzzuizezm ou la /Vuzxxuzzce Le Eézzzzx,
de Botticelli, le sujet est plus intelligible,
comme chaque personnage nous révèle mieux
ce qu'il est. L'allégorie restait ainsi plus
près des ébats humains.
La sculpture exposée dans le Salon
Central met surtout en évidence trois artistes
belges, d'un talent nerveux, d'une expression
forte et profonde : M. Bræcke avec une Hgure
en plâtre, Auzzx Lrui'uz/,* M. Charlier avec
un groupe de femmes, LLzz/ezzz* zzzu/ez*zze//e,
où la jeune mère chancelle entre celles qui
veulent la soutenir; M. Victor Rousseau
avec une tète étrange et pensive de 7)ezzze//zez*.
Dans la seconde des salles interna-
tionales, la salle D, nous distinguons un
tableau de M. Balestrieri, Lu Lz'xezzxe,* une
autre toile plus importante nous ramènera
plus loin au même auteur. On se souvient
du grand tableau de M. Balestrieri, intitulé
Leef/zonezz, qui devint immédiatement célèbre
à notre Exposition de iqoo, dans la section
italienne du Grand Palais. Le même tableau
a d'ailleurs figuré, en iqot, à la précédente
Exposition internationale de Venise. C'est le

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