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Soulier, Gustave: La cinquième exposition internationale d'art à Venise, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0130
L'ART DECORATIF
qui n'est guère à l'honneur de notre instinct
de race.
Espérons que les quelques essais que
nous voyons se produire dans un sens plus
sobre, avec une plus juste compréhension
des effets de la matière, est un indice de la
voie plus logique que va reprendre la ver-
rerie vénitienne. Nous aimerions la voir se
travers lesquels volent des aigles en cuivre
repoussé, sert de rampes aux escaliers et de
balcon à la tribune. C'est une belle œuvre
de ferronnerie, sobre et puissante, due à la
Maison Antonio Lora. Une des glorieuses
industries régionales est donc encore mise
ici à contribution, de manière à affirmer la
force et l'intérêt qu'elle a su retrouver.
G. KtENERK
UorœA? de Ad'"^
consacrer davantage à des objets d'usage,
et nous donner des modèles étudiés de ver-
rerie de table, par exemple, ainsi que l'ont
très heureusement fait chez nous M. Galle
ou MM. Daum.
La salle qui suit le Salon de réception
est un Salon de lecture-bibliothèque, conçu
par M. R. Mainella avec beaucoup de richesse
et de noblesse.
La partie réservée à la Bibliothèque est
élevée au fond sur une tribune, à laquelle
on accède par un double escalier. La dispo-
sition de cette tribune et de l'escalier fournit
le parti décoratif capital de la pièce. Un
souple motif de rameaux en fer forgé, à
Le balcon de la Bibliothèque, légèrement
cintré, est arreté aux deux bouts par deux
robustes socles de pierre, couronnés d'un
motif sculpté de rameaux, et supportant
deux demi-figures du sculpteur Annibale de
Letto, la et la qui semblent,
dans un mouvement énergique du torse,
faire effort pour sortir du bloc qui les em-
prisonne.
Ce sont deux vigoureux morceaux, où
s'impose un talent sûr et réfléchi, et qui
tout en ayant du mouvement et de l'expres-
sion savent garder leur place dans l'ordon-
nance architecturale.
L'impression de luxe sérieux de l'en-
t 10
qui n'est guère à l'honneur de notre instinct
de race.
Espérons que les quelques essais que
nous voyons se produire dans un sens plus
sobre, avec une plus juste compréhension
des effets de la matière, est un indice de la
voie plus logique que va reprendre la ver-
rerie vénitienne. Nous aimerions la voir se
travers lesquels volent des aigles en cuivre
repoussé, sert de rampes aux escaliers et de
balcon à la tribune. C'est une belle œuvre
de ferronnerie, sobre et puissante, due à la
Maison Antonio Lora. Une des glorieuses
industries régionales est donc encore mise
ici à contribution, de manière à affirmer la
force et l'intérêt qu'elle a su retrouver.
G. KtENERK
UorœA? de Ad'"^
consacrer davantage à des objets d'usage,
et nous donner des modèles étudiés de ver-
rerie de table, par exemple, ainsi que l'ont
très heureusement fait chez nous M. Galle
ou MM. Daum.
La salle qui suit le Salon de réception
est un Salon de lecture-bibliothèque, conçu
par M. R. Mainella avec beaucoup de richesse
et de noblesse.
La partie réservée à la Bibliothèque est
élevée au fond sur une tribune, à laquelle
on accède par un double escalier. La dispo-
sition de cette tribune et de l'escalier fournit
le parti décoratif capital de la pièce. Un
souple motif de rameaux en fer forgé, à
Le balcon de la Bibliothèque, légèrement
cintré, est arreté aux deux bouts par deux
robustes socles de pierre, couronnés d'un
motif sculpté de rameaux, et supportant
deux demi-figures du sculpteur Annibale de
Letto, la et la qui semblent,
dans un mouvement énergique du torse,
faire effort pour sortir du bloc qui les em-
prisonne.
Ce sont deux vigoureux morceaux, où
s'impose un talent sûr et réfléchi, et qui
tout en ayant du mouvement et de l'expres-
sion savent garder leur place dans l'ordon-
nance architecturale.
L'impression de luxe sérieux de l'en-
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