LA V' EXPOSITION D'ART A VENISE
exécute en carreaux de céramique par ia
manufacture Gregorio Gregori, de Trévise,
et où viennent se retracer queiques-unes
des pius immortelles figures que nous ont
laissées les vieux maîtres. Un fond d'arbres,
entrecoupé de bases de colonnes enguir-
iandées, établit un lien entre ces figures di-
verses. La procession commence avec des
souvenirs de Nicola Pisano, de Giotto, de
Carbonaro, a été exécutée en terre-cuite
métallisée par places. L'effet en est assez
heureux et nous ramène encore à un procédé
d'architecture et de décoration très italien,
que l'on voit régner surtout dans l'est, dans
l'Emilie et la Vénétie, et qui peut produire
encore de très intéressants résultats. Le dais,
élevé sur colonnes, qni surmonte les ban-
quettes, est orné de bas-reliefs délicats, et
A. UGO
Le Ce/evG
Pisanello, pour aboutir à la Cléopâtre de
1 iepolo et à un portrait de femme du
Titien, en passant par des créations de Ma-
saccio, Donatello, Pier délia Francesca,
Verrocchio, Gozzoli, Mantegna, Signorelli,
Ghirlandajo, Botticelli, Léonard, Michel-
Ange, le Pérugin, Raphaël, le Tintoret, et
de plusieurs autres encore.
Au-dessous de cette frise, dont les tons
dorés se soutiennent agréablement, de grandes
stalles à baldaquin viennent occuper un des
coins de la salle. Cet ouvrage de décoration,
œuvre du sculpteur Tamburlini et du peintre
des cuirs repoussés et dorés, d'un dessin
assez traditionnel, rembourrent les sièges.
Au milieu de la salle, mentionnons un
banc en bois sculpté de MM. Hcrion et
Fiorelli. Les essais décoratifs mettent donc
à contribution les vieux métiers du pays; et
de la sorte l'art italien pourra continuer à
nous donner des œuvres caractéristiques,
originales et rattachées entre elles par un
esprit de race et le sens de la tradition.
Dans ce noble cadre qu'on a voulu leur
offrir, des œuvres très belles voisinent, parmi
lesquelles l'Italie a voulu garder une part
t tq
exécute en carreaux de céramique par ia
manufacture Gregorio Gregori, de Trévise,
et où viennent se retracer queiques-unes
des pius immortelles figures que nous ont
laissées les vieux maîtres. Un fond d'arbres,
entrecoupé de bases de colonnes enguir-
iandées, établit un lien entre ces figures di-
verses. La procession commence avec des
souvenirs de Nicola Pisano, de Giotto, de
Carbonaro, a été exécutée en terre-cuite
métallisée par places. L'effet en est assez
heureux et nous ramène encore à un procédé
d'architecture et de décoration très italien,
que l'on voit régner surtout dans l'est, dans
l'Emilie et la Vénétie, et qui peut produire
encore de très intéressants résultats. Le dais,
élevé sur colonnes, qni surmonte les ban-
quettes, est orné de bas-reliefs délicats, et
A. UGO
Le Ce/evG
Pisanello, pour aboutir à la Cléopâtre de
1 iepolo et à un portrait de femme du
Titien, en passant par des créations de Ma-
saccio, Donatello, Pier délia Francesca,
Verrocchio, Gozzoli, Mantegna, Signorelli,
Ghirlandajo, Botticelli, Léonard, Michel-
Ange, le Pérugin, Raphaël, le Tintoret, et
de plusieurs autres encore.
Au-dessous de cette frise, dont les tons
dorés se soutiennent agréablement, de grandes
stalles à baldaquin viennent occuper un des
coins de la salle. Cet ouvrage de décoration,
œuvre du sculpteur Tamburlini et du peintre
des cuirs repoussés et dorés, d'un dessin
assez traditionnel, rembourrent les sièges.
Au milieu de la salle, mentionnons un
banc en bois sculpté de MM. Hcrion et
Fiorelli. Les essais décoratifs mettent donc
à contribution les vieux métiers du pays; et
de la sorte l'art italien pourra continuer à
nous donner des œuvres caractéristiques,
originales et rattachées entre elles par un
esprit de race et le sens de la tradition.
Dans ce noble cadre qu'on a voulu leur
offrir, des œuvres très belles voisinent, parmi
lesquelles l'Italie a voulu garder une part
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