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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

DOI article:
Soulier, Gustave: La cinquième exposition internationale d'art à Venise, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0143

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L'ART DÉCORATIF

fruits d'or, qui s'épanouissent sobrement.
Le bandeau sculpté se trouve divisé de dis-
tance en distance par des pilastres, dont le
chapiteau, ressortant sur la frise, est lui-
même décoré de laurier.
Au-devant des portes se détachent deux
autres pilastres à chapiteau semblable, for-
mant portique et supportant ces sphères
ajourées qui ornaient autrefois les galères
vénitiennes.

grande, l'inspiration sévère, la facture large
et sobre. Dans le Aerozzr de /u pA/zc, c'est
un homme qui rame, debout, le dos courbé,
avec deux avirons, à la manière des bate-
liers de Venise: la barque s'éloigne sur la
rivière tranquille, le long de la rive plantée
d'arbres. Le caractère expressif du tableau
se dégage autant de ces reflets calmes, de
cette monotone ligne d'arbres sur le talus,
que de cet homme attelé au travail journa-


A- MtLESt LeBate/Lr

Les traditions locales revivent encore
dans deux bancs de bois, du sculpteur
Gadorin, décorés de figures formant les
pieds, et d'une bordure de pommier à relief
plus léger.
Dans ce cadre d'un très vif intérêt,
M. Fragiacomo, l'un des peintres' véni-
tiens qui méritent aujourd'hui le plus
d'attention, nous permet, grâce à une dou-
zaine de toiles, d'apprécier son talent de
peintre, après nous avoir mis à même de
louer son beau sentiment de la décoration.
C'est la nature qui l'intéresse, le paysage
animé de quelques figures qui ne restent
qu'un élément dans la composition, sans en
accaparer toute l'importance. Elles s'ab-
sorbent, dirait-on, dans la vie et dans le
sentiment de la nature. L'impression est

lier, rapportant le butin qui ne semble pas
charger la barque.
De même, la peinture simplement appelée
Afcr ne veut montrer que le souple mouve-
ment des lames, avec leurs torsions, leurs
sursauts, leurs écumes, sous le vol noir d'un
ciel à grain. C'est donc le jeu des éléments
du monde physique qui est mis en scène,
et les silhouettes de bateaux qui se profilent
sur l'éclaircie du ciel ne sont là, en quelque
sorte, que pour mettre, au point de vue
expressif et sentimental, la composition a
/'A/ze/A /zzzzzzuzzzr, pour montrer la vie de
l'homme sans cesse enveloppée par la vie
plus vaste de la nature.
M. Milesi, dont nous avons déjà noté
un beau portrait dans la première salle
vénitienne, se retrouve ici avec d'autres

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