LA V' EXPOSITION D'ART A VENISE
G. ROMAGNOLI
lièrement consacrés à l'exposition rétrospec-
tive de deux artistes morts il y a quelques
années, G. Muzzioli et L. Serra, tous deux
voués à la peinture d'histoire. Le premier
déploie un goût de la mise
en scène, des colonnades de
marbre, des architectures de
palais; le second montre
plus de nerf, une étude plus
directe de la vie. Parmi les
œuvres des artistes vivants,
nous remarquons des com-
positions diverses de M. Se-
zanne, peinture, eaux-fortes
et carton de vitrail, et les
paysages dramatiques de
M. Miti-Zanetti, notam-
ment cet aspect noc-
turne de canal vé-
nitien, que hauteur
appelle No77?77?ez7, et
cet OttrttgYnz sur la
lagune, derrière la
colonne du Lion, vi-
goureusement tra-
duit en monotypic.
Gomme la salle ^ ,
LGvsnz de omzc
de l'Emilie, la salle Lombarde (salle A
comprend dans sa décoration une haute
frise modelée en stuc blanc, avec quel-
ques points d'or: ce sont des gerbes de
lauriers-roses, réunies par une guir-
lande de lierre en festons. Cette frise
décorative, surmontant fort délicatement
la tenture de moire grise, est l'œuvre
du sculpteur G. Persico. Des encadre-
ments de portes, composés de rameaux
de lauriers serrés par des nœuds, ont
été modelés par M. Vedani. La porte
du fond de la salle est complétée pat-
un couronnement en haut-relief de M.
E. Quadrelli, Nozige û'mz xczz/yGzzz*.
C'est un morceau de grande décoration,
très puissamment traité: le sculpteur,
qui se présente de dos, dans un mou-
vement énergique de travailleur, taille
dans le marbre les ligures déroulées
de son rêve.
Une autre partie très intéressante
de la décoration de cette salle, c'est le
plafond vitré
soutenu par un
croisement de
tiges de fer,
qu'affirme le travail
de ferronnerie imi-
tant des nœuds et
des entrelacs de cor-
des, motif de décor
traditionnel. Cette
charpente de fer or-
nementale a été exé-
cutée par M. Mazzu-
cotelli, quiserévélait
déjà un habile artiste
ferronnier à l'Expo-
sition de Turin.
t 29
17
G. ROMAGNOLI
lièrement consacrés à l'exposition rétrospec-
tive de deux artistes morts il y a quelques
années, G. Muzzioli et L. Serra, tous deux
voués à la peinture d'histoire. Le premier
déploie un goût de la mise
en scène, des colonnades de
marbre, des architectures de
palais; le second montre
plus de nerf, une étude plus
directe de la vie. Parmi les
œuvres des artistes vivants,
nous remarquons des com-
positions diverses de M. Se-
zanne, peinture, eaux-fortes
et carton de vitrail, et les
paysages dramatiques de
M. Miti-Zanetti, notam-
ment cet aspect noc-
turne de canal vé-
nitien, que hauteur
appelle No77?77?ez7, et
cet OttrttgYnz sur la
lagune, derrière la
colonne du Lion, vi-
goureusement tra-
duit en monotypic.
Gomme la salle ^ ,
LGvsnz de omzc
de l'Emilie, la salle Lombarde (salle A
comprend dans sa décoration une haute
frise modelée en stuc blanc, avec quel-
ques points d'or: ce sont des gerbes de
lauriers-roses, réunies par une guir-
lande de lierre en festons. Cette frise
décorative, surmontant fort délicatement
la tenture de moire grise, est l'œuvre
du sculpteur G. Persico. Des encadre-
ments de portes, composés de rameaux
de lauriers serrés par des nœuds, ont
été modelés par M. Vedani. La porte
du fond de la salle est complétée pat-
un couronnement en haut-relief de M.
E. Quadrelli, Nozige û'mz xczz/yGzzz*.
C'est un morceau de grande décoration,
très puissamment traité: le sculpteur,
qui se présente de dos, dans un mou-
vement énergique de travailleur, taille
dans le marbre les ligures déroulées
de son rêve.
Une autre partie très intéressante
de la décoration de cette salle, c'est le
plafond vitré
soutenu par un
croisement de
tiges de fer,
qu'affirme le travail
de ferronnerie imi-
tant des nœuds et
des entrelacs de cor-
des, motif de décor
traditionnel. Cette
charpente de fer or-
nementale a été exé-
cutée par M. Mazzu-
cotelli, quiserévélait
déjà un habile artiste
ferronnier à l'Expo-
sition de Turin.
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