DOI article:
Soulier, Gustave: La cinquième exposition internationale d'art à Venise, [2]
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0153
L'ART DECORATIF
tons de M. G. Buiïa qui se trouvent aussi
exposés dans ia salle, interprète très adroi-
tement, en formes compactes, un sujet hé-
roïque, — rappelant chez nous, si hon veut,
l'inspiration moyenâgeuse de M. Grasset.
Un autre, dont M. Cantinotti a dessiné le
carton, tire un charmant parti décoratif de
deux coqs.
La salle Toscane (salle C) donne très
particulièrement une impression riche, soi-
d'un vert doux, se poursuit une frise qui
sort de la manufacture florentine «LADit Je
/a CérnmDag". Déjà à Turin, la manufacture
avait présenté divers essais de décoration
céramique architecturale, et nous savons
que sa propagande se répand en Italie dans
les nouvelles constructions. La frise de la
salle Toscane, composée de bouquets de
palmiers et de Heurs, est d'une tonalité pro-
fonde et sobre, avivée par éclairs de reHets
A.MORBELL!
gnée, complète, telle que le ferait une gale-
rie dans un appartement privé. Tout y est
d'une élégance discrète. La Commission qui
a pourvu à l'organisation de la salle était
composée de MM. Mazzanti, F. Gioli, ainsi
que du sculpteur Trentacoste et du comte
V. Giustiniani, dont nous avons déjà rap-
pelé le nom : cette Commission, en sollici-
tant le concours d'artistes qualihés, a veillé
à établir un accord constant entre toutes les
parties de la décoration, ainsi que l'inspira-
tion d'un goût vraiment italien. C'est avec
joie que l'on trouve notamment restaurés,
dans la décoration architecturale, deux arts
traditionnels de la Toscane, la céramique et
la mosaïque de pierres.
Au-dessus des parois tendues de moire
«Je 7?ze 7V7ppeJe ..."
métalliques sans violence. Le résultat est,
peut-on dire, parfait, la chaleur contenue de
la coloration corrigeant ce que la faïence
émaillée peut avoir par elle-même de froid.
Plus haut, la voussure du plafond est
couverte d'une décoration peinte de M. Ga-
lileo Chini, un jeune artiste dont nous avons
déjà eu à citer le nom et qui figure parmi
les plus utiles collaborateurs de JA4/J Je /a
Cérun??yz/e. Sur un fond de turquoise et
d'or, dont les méandres rappellent des on-
dulations d'eaux et de nuages, s'esquissent
de légères Hgures portant des couronnes
d'oliviers. M. Chini a également donné le
dessin des lampes électriques en cuivre re-
poussé qui descendent de l'ouverture du pla-
fond et qui ont été exécutées par MM. Ridi.
t3z
tons de M. G. Buiïa qui se trouvent aussi
exposés dans ia salle, interprète très adroi-
tement, en formes compactes, un sujet hé-
roïque, — rappelant chez nous, si hon veut,
l'inspiration moyenâgeuse de M. Grasset.
Un autre, dont M. Cantinotti a dessiné le
carton, tire un charmant parti décoratif de
deux coqs.
La salle Toscane (salle C) donne très
particulièrement une impression riche, soi-
d'un vert doux, se poursuit une frise qui
sort de la manufacture florentine «LADit Je
/a CérnmDag". Déjà à Turin, la manufacture
avait présenté divers essais de décoration
céramique architecturale, et nous savons
que sa propagande se répand en Italie dans
les nouvelles constructions. La frise de la
salle Toscane, composée de bouquets de
palmiers et de Heurs, est d'une tonalité pro-
fonde et sobre, avivée par éclairs de reHets
A.MORBELL!
gnée, complète, telle que le ferait une gale-
rie dans un appartement privé. Tout y est
d'une élégance discrète. La Commission qui
a pourvu à l'organisation de la salle était
composée de MM. Mazzanti, F. Gioli, ainsi
que du sculpteur Trentacoste et du comte
V. Giustiniani, dont nous avons déjà rap-
pelé le nom : cette Commission, en sollici-
tant le concours d'artistes qualihés, a veillé
à établir un accord constant entre toutes les
parties de la décoration, ainsi que l'inspira-
tion d'un goût vraiment italien. C'est avec
joie que l'on trouve notamment restaurés,
dans la décoration architecturale, deux arts
traditionnels de la Toscane, la céramique et
la mosaïque de pierres.
Au-dessus des parois tendues de moire
«Je 7?ze 7V7ppeJe ..."
métalliques sans violence. Le résultat est,
peut-on dire, parfait, la chaleur contenue de
la coloration corrigeant ce que la faïence
émaillée peut avoir par elle-même de froid.
Plus haut, la voussure du plafond est
couverte d'une décoration peinte de M. Ga-
lileo Chini, un jeune artiste dont nous avons
déjà eu à citer le nom et qui figure parmi
les plus utiles collaborateurs de JA4/J Je /a
Cérun??yz/e. Sur un fond de turquoise et
d'or, dont les méandres rappellent des on-
dulations d'eaux et de nuages, s'esquissent
de légères Hgures portant des couronnes
d'oliviers. M. Chini a également donné le
dessin des lampes électriques en cuivre re-
poussé qui descendent de l'ouverture du pla-
fond et qui ont été exécutées par MM. Ridi.
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