L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (5,2.1903)

UART MUSULMAN

de cuisson)) trouvés sur l'emplacement même
des anciens fours peuvent donner des indi-
cations certaines de provenance. Mais ils
ont au moins un caractère commun, c'est
l'usage continuel de l'arabesque et l'extrême
stylisation des objets qu'ils ont prétendu re-

sommaires qu'elles soient, sont d'un style
admirable et montrent à merveille la puis-
sance expressive d'un simple K ùvnY mis en
sa place R ; tous les détails sont négligés et
la ligure est généralisée au possible : elle
n'en vit pas moins d'une vie intense et dé-


de tapA de 3o;'e pPg7*.$e, AEA s;èc/U

présenter. Et encore ces représentations sont-
elles très rares : quand on aura passé en revue
les ligures de femmes jouant de divers instru-
ments de musique peintes sur les K étoiles R
de revêtement de Rhagès, les biches, ca-
nards ou lièvres des autres carreaux persans
et les oiseaux et animaux héraldiques dessi-
nés ou gravés parfois sur des poteries
d'Lgyptc ou de Syrie, ce sera tout. A la
vérité, ces quelques représentations, pour

note chez ces artistes primitifs une entente
des lois de leur art dont nos contemporains
pourraient faire leur profit. Et il en est de
même des rinceaux : avec des palmettes dé-
composées, désossées, si l'on peut dire, avec
des caractères d'écriture devenus illisibles à
force d'être sommaires, avec de simples or-
nements linéaires tracés d'un pinceau rapide,
se forme un décor infiniment ingénieux et
parfois d'une singulière grandeur.

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