LA RELIURE AU PAVILLON DE MARSAN
les intentions de i'amateur, ii y avait
une recherche de personnalité : ii
ne voulait pas s'en tenir à la pure
simpiicité, non plus qu'aux formules
strictement traditionnelles. On peut
bien ajouter, du reste, que, si i'on
ne tombe pas dans tes exagérations
de reliefs dépassant le niveau de la
bordure, si l'on ne veut pas iutter par
des minuties de mosaïques avec la
peinture ou la broderie, il n'y a aucun
illogisme à composer sur les plats du
iivre un motif de sobre décoration.
Ii y a une mode qui s'introduit
depuis quelques années : c'est de
décorer non plus les piats, mais les
revers. J'entends bien ce que i'on
veut dire : les plats peuvent être
endommagés par les frottements,
les revers de la couverture sont
protégés. Mais ne sentez-vous pas
que vous êtes plus sévères que je
ne le suis moi-même et que vous
prononcez là la condamnation de
tout motif de décoration du livre,
car cette décoration des revers est
parasite: en aucun moment, ni
quand le livre est fermé, ni quand
ii est ouvert, on n'en peut jouir,
ii faut l'ouvrir de façon artificielle,
en rester, pour ainsi dire, au vestibule.
D'autres relieurs, qui avaient fait preuve
de bonne volonté, ne montraient pas un
goût très sûr dans ie choix et l'arrangement
du décor des piats. Les pièces qui s'impo-
saient ie plus à i'attention étaient assuré-
ment les deux reiiures exécutées par M. R.
Kieffer pour .SerruV/aL C/YmuLm* 7772/2'-
ûAre.y, avec de sobres dispositions symbo-
liques de laurier et de chêne sur l'un, de
laurier et de ronces sur l'autre. M. Canapé,
pour JLtpAo, fait légèrement tomber sur le
plat une branche de vigne vierge, dans un
très sobre accord de tons, et M. Bretault a
aussiagréabiementtiré parti d'un motif dorai.
Ii faut citer à côté de cela, par M. Carayon,
pour un exemplaire de UAnzy, un élégant
encadrement de paimettes grecques en cuirs
mosaïqués.
A. DAMMOUSE
verrez
les intentions de i'amateur, ii y avait
une recherche de personnalité : ii
ne voulait pas s'en tenir à la pure
simpiicité, non plus qu'aux formules
strictement traditionnelles. On peut
bien ajouter, du reste, que, si i'on
ne tombe pas dans tes exagérations
de reliefs dépassant le niveau de la
bordure, si l'on ne veut pas iutter par
des minuties de mosaïques avec la
peinture ou la broderie, il n'y a aucun
illogisme à composer sur les plats du
iivre un motif de sobre décoration.
Ii y a une mode qui s'introduit
depuis quelques années : c'est de
décorer non plus les piats, mais les
revers. J'entends bien ce que i'on
veut dire : les plats peuvent être
endommagés par les frottements,
les revers de la couverture sont
protégés. Mais ne sentez-vous pas
que vous êtes plus sévères que je
ne le suis moi-même et que vous
prononcez là la condamnation de
tout motif de décoration du livre,
car cette décoration des revers est
parasite: en aucun moment, ni
quand le livre est fermé, ni quand
ii est ouvert, on n'en peut jouir,
ii faut l'ouvrir de façon artificielle,
en rester, pour ainsi dire, au vestibule.
D'autres relieurs, qui avaient fait preuve
de bonne volonté, ne montraient pas un
goût très sûr dans ie choix et l'arrangement
du décor des piats. Les pièces qui s'impo-
saient ie plus à i'attention étaient assuré-
ment les deux reiiures exécutées par M. R.
Kieffer pour .SerruV/aL C/YmuLm* 7772/2'-
ûAre.y, avec de sobres dispositions symbo-
liques de laurier et de chêne sur l'un, de
laurier et de ronces sur l'autre. M. Canapé,
pour JLtpAo, fait légèrement tomber sur le
plat une branche de vigne vierge, dans un
très sobre accord de tons, et M. Bretault a
aussiagréabiementtiré parti d'un motif dorai.
Ii faut citer à côté de cela, par M. Carayon,
pour un exemplaire de UAnzy, un élégant
encadrement de paimettes grecques en cuirs
mosaïqués.
A. DAMMOUSE
verrez