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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

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Salvator, Rémy: Abel Faivre
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https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0228

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Aussi Faivre, comme son ami ie délicat
sculpteur Fix-Masseau, s'évade-t-il de bonne
heure pour venir à Paris se livrer avec
toute l'ardeur de ses dix-huit ans à sa seule
passion : la peinture. Après quelques années
d'étude, il sent que les vrais préceptes de
l'art ne doivent pas s'apprendre uniquement
dans les ateliers de Montmartre, et d'instinct
il met à exécution le magnifique précepte de
Goethe: «Ch? 77e 77uAp>u.s'ur'ec 7777 m/e7zZmo777*
/o /U7X.S'e7* U^U77&)7Z77é Ù /777-777C777C, A /hz7it
/'u^7*cxxe7* ù /A?*? e? uz7.x* ho77 X 777uA7*cx.)) Les
bons maîtres, Faivre les a connus et admirés
pendant les longs jours passés aux musées
d'Italie.
Il ne faut certes pas en conclure qu'il
les imite, personne n'est dans sa forme plus
absolument différent des maîtres classiques
que lui, personne n'a été en même temps
plus respectueux, plus désireux de se péné-
trer de leur pensée. Ainsi cet artiste, moderne
entre tous dans ses moyens, vient-il courber
le genou devant les peintres éternels que
nous admirons avec lui, et avec un éclectisme
dont il faut lui savoir gré, a-t-il demandé
à la Vénus ou à la Flora des Ufhzi, à la




Appartient à M. BRAME

Monaca du Pitti, le secret de
leur beauté absolue, subi le charme
troublant du Sodoma à Sienne,
et goûté la molle tendresse du
Perugino et des maîtres de l'Om-
brie. Dans son amour ardent de
l'art sous toutes ses formes, l'Italie
ne lui suffit pas, il veut connaître
la Grèce, il s'émeut devant les
ruines de l'Acropole, et ne se lasse
pas de parcourir cette terre im-
prégnée de la plus suave des
mélancolies ! Ah ! ses journées en
Grèce ! Avec quel attendrissement
et quelle joie Faivre en parle, avec
quelle sorte de respect quasi reli-
gieux il évoque les heures passées
à Sunium, à Salamine, à Olympie...
Après un long séjour en
Egypte, en Palestine et en Syrie,
il revient à Paris et recommence
ses études avec des idées plus
nettes et plus précises. Il fréquente
l'atelier de Benjamin Constant et
de Jules Lefebvre, mais il a bientôt
hâte de quitter ces professeurs
dont l'art poncif l'inquiète et

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