ABEL FAIVRE
nous plaisent par leur grâce ensorcelante.
Par exemple, cette K Dun?<? ù ",
d'une mutinerie si exquise, d'un charme si
provoquant sous son chapeau à plumes du
siècle dernier. Plus intime, mais non moins
plaisant, la « AA'gn.s'g", un portrait de jeune
hile d'une grande intimité. La jeune hile
colie et de candeur, oh la figure aux tons
nacrés, encadrée de lourdes heurs, se remplit
de mystère et de volupté...
Nous connaissons aussi de Faivre une
suite d'esquisses, de dessins d'un art très
intéressant; ce sont des femmes prises dans
leurs mouvements habituels de la vie. Les
Appartient à M. BRAME
mi-couchée dans un fauteuil d'osier, un bras
ployé soutient la tête mince et délicate,
tandis que l'autre retombe en un geste las
et que le corps, que l'on devine ferme et
souple, se moute dans une robe d'une colo-
ration hardie, qui tranche brutalement sur
le fond japonais aux teintes harmonieuses;
il se dégage de cette atmosphère une douce
rêverie, oh l'on sent toute Pâme de la jeune
hile qui s'envole vers quelque adolescent
aperçu hier soir peut-être au bal... Et voici
une petite hile jouant à la corde, qui est un
poème de grâce et de finesse... Encore une
délicieuse tête de femme, toute de mélan-
unes s'étendent paresseusement sur une
fourrure, pour lire le roman à la mode;
d'autres, sérieuses, sont en visite, et leurs
figures, dans une gentille moue, ne savent
pas dissimuler l'ennui de la corvée mon-
daine; d'autres, tranquilles et indifférentes,
attendent que la vie passe, et ce sont encore
des notations rapides de croquis lestement
enlevés, qui serviront plus tard pour fixer
des œuvres définitives.
Mais Faivre n'est pas seuicment le peintre
des subtilités féminines. Beaucoup s'étonne-
ront d'apprendre qu'il nous a donné plu-
sieurs tableaux d'art religieux, ressemblant
207
nous plaisent par leur grâce ensorcelante.
Par exemple, cette K Dun?<? ù ",
d'une mutinerie si exquise, d'un charme si
provoquant sous son chapeau à plumes du
siècle dernier. Plus intime, mais non moins
plaisant, la « AA'gn.s'g", un portrait de jeune
hile d'une grande intimité. La jeune hile
colie et de candeur, oh la figure aux tons
nacrés, encadrée de lourdes heurs, se remplit
de mystère et de volupté...
Nous connaissons aussi de Faivre une
suite d'esquisses, de dessins d'un art très
intéressant; ce sont des femmes prises dans
leurs mouvements habituels de la vie. Les
Appartient à M. BRAME
mi-couchée dans un fauteuil d'osier, un bras
ployé soutient la tête mince et délicate,
tandis que l'autre retombe en un geste las
et que le corps, que l'on devine ferme et
souple, se moute dans une robe d'une colo-
ration hardie, qui tranche brutalement sur
le fond japonais aux teintes harmonieuses;
il se dégage de cette atmosphère une douce
rêverie, oh l'on sent toute Pâme de la jeune
hile qui s'envole vers quelque adolescent
aperçu hier soir peut-être au bal... Et voici
une petite hile jouant à la corde, qui est un
poème de grâce et de finesse... Encore une
délicieuse tête de femme, toute de mélan-
unes s'étendent paresseusement sur une
fourrure, pour lire le roman à la mode;
d'autres, sérieuses, sont en visite, et leurs
figures, dans une gentille moue, ne savent
pas dissimuler l'ennui de la corvée mon-
daine; d'autres, tranquilles et indifférentes,
attendent que la vie passe, et ce sont encore
des notations rapides de croquis lestement
enlevés, qui serviront plus tard pour fixer
des œuvres définitives.
Mais Faivre n'est pas seuicment le peintre
des subtilités féminines. Beaucoup s'étonne-
ront d'apprendre qu'il nous a donné plu-
sieurs tableaux d'art religieux, ressemblant
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