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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

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Bramson, Jacques: La peinture et la sculpture au Salon d'Automne
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https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0259

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LA PEINTURE ET LA SCULPTURE AU SALON D'AUTOMNE

l'artiste écoute les voix mystérieuses de la
nature.
Dufau ne nous donne rien de
bien nouveau, mais ce qu'elle nous
donne est toujours du même sentiment
personnel, et l'œil se laisse volontiers
caresser par ces chairs nacrées, par ces
chatoiements de couleurs. Où, d'ail-
leurs, cette étude pour l'Automne et
cette Nvmphe au milieu d'un paysage
automnal seraient-elles plus à leur
place que dans ce Salon d'automne?
Nous avons revu avec plaisir quel-
ques œuvres de M. Trigoulet et nous
lui avons retrouvé, aussi bien dans le
Verger que dans sa ZUrc/roAe et sa
Afrzz'zzze ^Voz'zçl, ses habituelles qualités
de robustesse, de juste observation et
de probité. C'est de la bonne peinture,
— de la peinture qui restera.
M. Aman-Jean et M. Milcendeau
n'ont exposé que des pastels. Le premier
jette avec ses couleurs vives savamment
combinées autour de tètes de femmes
une note joyeuse sur la tenture cendrée
du Salon gris. Le second, de plus en
plus en possession de son talent, nous
montre une nombreuse famille de pay-
sans attablés, d'un bel ensemble, et un
tableautin charmant de couleur et d'in-
vention : Lu Toz'/eAe he /épo^zze Pc
r&30, à Saint-Gilles (Vendée).
M. Louis Picard a exposé des por-
traits où il résume en même temps des
impressions reçues de la nature environ-
nante ; l'artiste y révèle une extrême
délicatesse de sentiment et un grand
savoir-faire. Son Au (zozM /u Af<?r
est d'une fort belle matière, et son Aoz'r
d'une telle suavité qu'on en pardonne la
douceur peut-être excessive des couleurs.
M. Loup vise à des effets qui le rap-
prochent dans une certaine mesure de
M. Picard. C'est également un délicat.
Ses portraits, il est vrai, ne sont point
des impressions et nous ne le lui
reprochons pas ; on ne fait d'ailleurs
pas toujours ses portraits comme on
le veut. Mais son LVrzL? ufe Tezzzzzze
z^evezzxe est exquise de coloris harmo-
nieux, d'expression et de sentiment. C'est une
petite perle dans l'œuvre de l'artiste si
heureusement doué.
M. Gropeano occupe une belle place avec

un portrait très poussé et très soigné de
M. Alfred Naquet. Ici les critiques acerbes


E. WËRY

LorZzvzh

seront rares; mais elles seront d'autant plus
vives devant M. Franz Stuck, qui nous a
envové de Munich son portrait et celui de
sa femme. Nous avouons ne pas pouvoir

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