L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (6,1.1904)

THEODORE SPICER-SIMSON


Lenhien

ou tout au moins un groupe assez impor-
tant. La vérité, c'est qu'ici l'ébauchoir
marche si bien d'accord avec ht pensée
qui le guide, et que l'un et l'autre se
donnent si entièrement à l'œuvre en
cours qu'ils en épousent en quelque
sorte le caractère et l'allure. De là ces
différences si accusées entre le buste de
l'historien Conway, rude, accidenté,
plein de souffle et de puissance, et
celui du statuaire de Charmoy, d'une
si élégante, et pensive, et aristocratique
finesse; entre ces bustes de femmes,
comme illuminés des reflets de l'esprit,
et ces ravissantes figures d'enfants, qui
gardent la naïveté fraîche et l'ingénuité
des premiers sourires.
Théodore Spicer-Simson, s'il donne
le meilleur de son temps et de son
travail au portrait, ne s'y est pas, tout
au moins jusqu'à présent, consacré
exclusivement. On a vu de lui au
dernier Salon de la Société Nationale
des Beaux-Arts une tête de AféaOxe de
composition originale, et d'un symbo-
lisme voisin de l'humanité, ce qui le
rendait assez neuf. Des statuettes et
quelques bibelots reproduits en argent
et en bronze s'y sont ajoutés en ces derniers
temps, et concourent à montrer que l'artiste
pourrait s'il le voulait faire son chemin

aussi bien sur le domaine de la fantaisie que
sur celui de la réalité.
ÉMtLE SEDEYN.


Af. Lance

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