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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 6,1.1904

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Soulier, Gustave: Les eaux-fortes d'Alphonse Legros
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https://doi.org/10.11588/diglit.36674#0114

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L'ART DECORATIF

en iQoo (Paris, Motterox éditeur). Nous y
renvoyons nos lecteurs, et nous nous bor-
nons ici à résumer quelques traits capitaux.
Aiphonse Legros est né à Dijon, le
8 mai iSay. Ses premières études de dessin
faites à l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon, il
travailla successivement chez un peintre en
batiments et colorieur d'images de cette
ville ; puis à Lyon, à la décoration de la
Cathédrale; et enfin à Paris, où il arriva en

placé dans les expositions, malgré l'impor-
tance de ses envois (en 1861,
aujourd'hui au Musée de Dijon, qui a figuré
à l'Exposition Centennale de tqoo), vivement
attaqué et décrié par la critique officielle,
Alphonse Legros n'avait pour pourvoir à sa
subsistance que de menus travaux de gra-
vure et de lithographie et quelques leçons.
Ce fut à l'un de ses élèves qu'il dut d'aller
faire un petit voyage en Catalogne, qui


TWowpàe /g Aforf. — A?

]85i, chez le décorateur du théâtre Cambon.
C'est là aussi que, sous la direction de
Lecoq de Boisbaudran, il acquit cette forte
culture classique, cette connaissance des
maîtres et ce goût du dessin serré, des
modelés précis, qui caractériseront si forte-
ment son œuvre. En i855, il suivit aussi,
à l'École des Beaux-Arts, les cours du soir.
C'est en i85y qu'il commence à exposer
au Salon, avec un RorfruR uà? xon jpére,
aujourd'hui au Musée de Tours; un autre
portrait avait été refusé. Camarade de
Fantin-Latour, de Bracquemond, de Bonvin;
soutenu par Baudelaire, Duranty, Charnp-
flcury, Legros fut enrôlé, autant par ses
détracteurs que par ses amis, dans le groupe
de ceux que l'on désignait sous le titre de
« réalistes H.
Tout de suite considéré par un petit
nombre de vrais amateurs d'art, mais mal

l'impressionna fortement et d'où il rapporta
plusieurs sujets.
Avec un fond d'humour et de malice
qui parvenait à le soutenir, mais d'autre
part très fier, très conscient de ses efforts
et de la science qu'il avait de son métier,
sûr de marcher dans la tradition de ses
maîtres les plus chers, — Holbein, les
Florentins, Mantegna, Rembrandt, Titien,
Poussin, Ingres — Legros supportait diffi-
cilement la situation qui lui était faite, et
se révoltait avec justice contre les médiocres
qui l'empêchaient délibérément de parvenir.
C'est alors, en i863, que sur le conseil
de Whistler il partit pour Londres. Il y
fut bien accueilli, y acquit une situation
stable, y fonda sa famille, et il y est resté
depuis.
Entouré dès ses débuts en Angleterre
par Rossetti, Watts et sir Edward Poynter,

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