DOI article:
Soulier, Gustave: Les eaux-fortes d'Alphonse Legros
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.36674#0117
LES EAUX-FORTES D'ALPEIONSE LEGROS
qui resteront en exemple. Le Musée du
Luxembourg en possède quelques spéci-
mens, notamment les portraits de Constantin
Meunier et de Sir Francis Seymour Haden;
on en trouve aussi quelques-uns à l'exposi-
tion de la galerie Hessèle.
bien en valeur dans leur entourage de
jardins.
Toutes les qualités qu'Alphonse Legros
cherchait à réaliser plus pleinement par des
Le
La même passion du modelé devait
pousser l'artiste à essayer et à comparer
tous les moyens d'exécution. De même que
tous les procédés graphiques lui étaient
devenus familiers, il voulut tenter les reliefs
plastiques, et eut d'abord l'idée de ces mé-
dailles où se retrouvent les qualités de
sûreté et de douceur de son dessin, et qui
se rapprochent de l'art de Pisanello. Puis
il modela ces deux œuvres d'une exquise
perfection : un torse de jeune hile et le
masque de Miss Swainson, qui se trouvent
toutes deux à la fois au South Kensington
Muséum et au Luxembourg. Enfin, il y a
quelques années à peine, il exécuta pour le
duc de Portland deux fontaines monumen-
tales, d'une belle composition décorative,
TrûwqyAe de /<? A7o?V. — La ÛLo7*f
matières et des outils si divers se retrouvent
dans ses gravures, qui demeurent non seule-
ment la part la plus considérable de son
œuvre, mais qui sont encore comme le ré-
sumé de toutes ses recherches. Nulle part, en
effet, il n'était plus à son aise pour donner à
son trait toute son âpreté, tout son « mor-
dant )), — le mot rentre même dans le lan-
gage spécial du travail sur cuivre, — ou
pour envelopper légèrement ses modelés.
Nulle part aussi, on peut le dire, il n'est
plus coloriste que dans ce blanc et noir de
Peau-forte et de la pointe sèche : certains
de ses paysages gravés sont à cet égard de
merveilleux exemples de vision puissante et
juste, avec des troncs d'arbres vigoureuse-
ment construits, des fouillés en pleine atmo-
8?
qui resteront en exemple. Le Musée du
Luxembourg en possède quelques spéci-
mens, notamment les portraits de Constantin
Meunier et de Sir Francis Seymour Haden;
on en trouve aussi quelques-uns à l'exposi-
tion de la galerie Hessèle.
bien en valeur dans leur entourage de
jardins.
Toutes les qualités qu'Alphonse Legros
cherchait à réaliser plus pleinement par des
Le
La même passion du modelé devait
pousser l'artiste à essayer et à comparer
tous les moyens d'exécution. De même que
tous les procédés graphiques lui étaient
devenus familiers, il voulut tenter les reliefs
plastiques, et eut d'abord l'idée de ces mé-
dailles où se retrouvent les qualités de
sûreté et de douceur de son dessin, et qui
se rapprochent de l'art de Pisanello. Puis
il modela ces deux œuvres d'une exquise
perfection : un torse de jeune hile et le
masque de Miss Swainson, qui se trouvent
toutes deux à la fois au South Kensington
Muséum et au Luxembourg. Enfin, il y a
quelques années à peine, il exécuta pour le
duc de Portland deux fontaines monumen-
tales, d'une belle composition décorative,
TrûwqyAe de /<? A7o?V. — La ÛLo7*f
matières et des outils si divers se retrouvent
dans ses gravures, qui demeurent non seule-
ment la part la plus considérable de son
œuvre, mais qui sont encore comme le ré-
sumé de toutes ses recherches. Nulle part, en
effet, il n'était plus à son aise pour donner à
son trait toute son âpreté, tout son « mor-
dant )), — le mot rentre même dans le lan-
gage spécial du travail sur cuivre, — ou
pour envelopper légèrement ses modelés.
Nulle part aussi, on peut le dire, il n'est
plus coloriste que dans ce blanc et noir de
Peau-forte et de la pointe sèche : certains
de ses paysages gravés sont à cet égard de
merveilleux exemples de vision puissante et
juste, avec des troncs d'arbres vigoureuse-
ment construits, des fouillés en pleine atmo-
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