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Sedeyn, Émile: La dentelle française au Musée Galliéra
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.36674#0226
L'ART DECORATIF
faut, par conséquent, aller chercher ses ori-
gines où elles sont, c'est-à-dire à l'étranger.
— M. Ernest Lefébure, qui a écrit sur ce
sujet un ouvrage excellent, clair, précis, et
dépouillé de vaine érudition, le fait naître
en Italie, au XVL siècle, et nous le montre
dérivant peu à peu, mais par une progres-
sion naturelle, de la broderie sur toile.
des <3fe7z?e/Mr<?.y supplémentaires, destinées à
border les cols et les manchettes. C'est de
ces dentelures que naquit la dentelle.
On sait qu'elle se fait par trois procé-
dés différents, qui n'ont pas varié depuis
l'origine : 1° à l'aiguille, — et c'est là le
procédé qui, dérivant directement de la bro-
derie, paraît le plus ancien ; 3° aux fuseaux,
O" DES INDES
La dentelle est donc fille de la broderie, qui
est elle-même un des arts les plus anciens
de l'humanité, et un des plus riches en res-
sources et en procédés divers. Les broderies
dites à jaoz'zzfx cozzpFy et à /?/.<? fAéx, par les-
quelles on ménage des jours plus ou moins
ornés dans l'étoffe servant de support, étaient
fort en faveur au début du XVL siècle, où
le luxe du linge commençait de préoccuper
les aristocraties ; l'habitude de ces orne-
ments légers devait peu à peu amener les
ouvrières, et les artistes qui les inspiraient,
à l'idée de broder à part, et sans support,
procédé dont les Flandres disputent la créa-
tion à l'Italie du Nord, et qui date, lui aussi,
du début du XVI" siècle ; enfin, et 3°, au
crochet, procédé beaucoup plus récent, pra-
tiqué d'abord en Irlande, et dont les pro-
duits sont moins estimés que les précédents.
Avant d'aller plus loin, et pour rendre
la suite de ces renseignements intelligible
pour les moins initiés, peut-être convient-il
de rappeler les caractères distinctifs de la
et de la g'Mzjpzme, ces deux appella-
tions étant souvent employées au hasard, et
quelquefois confondues.
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faut, par conséquent, aller chercher ses ori-
gines où elles sont, c'est-à-dire à l'étranger.
— M. Ernest Lefébure, qui a écrit sur ce
sujet un ouvrage excellent, clair, précis, et
dépouillé de vaine érudition, le fait naître
en Italie, au XVL siècle, et nous le montre
dérivant peu à peu, mais par une progres-
sion naturelle, de la broderie sur toile.
des <3fe7z?e/Mr<?.y supplémentaires, destinées à
border les cols et les manchettes. C'est de
ces dentelures que naquit la dentelle.
On sait qu'elle se fait par trois procé-
dés différents, qui n'ont pas varié depuis
l'origine : 1° à l'aiguille, — et c'est là le
procédé qui, dérivant directement de la bro-
derie, paraît le plus ancien ; 3° aux fuseaux,
O" DES INDES
La dentelle est donc fille de la broderie, qui
est elle-même un des arts les plus anciens
de l'humanité, et un des plus riches en res-
sources et en procédés divers. Les broderies
dites à jaoz'zzfx cozzpFy et à /?/.<? fAéx, par les-
quelles on ménage des jours plus ou moins
ornés dans l'étoffe servant de support, étaient
fort en faveur au début du XVL siècle, où
le luxe du linge commençait de préoccuper
les aristocraties ; l'habitude de ces orne-
ments légers devait peu à peu amener les
ouvrières, et les artistes qui les inspiraient,
à l'idée de broder à part, et sans support,
procédé dont les Flandres disputent la créa-
tion à l'Italie du Nord, et qui date, lui aussi,
du début du XVI" siècle ; enfin, et 3°, au
crochet, procédé beaucoup plus récent, pra-
tiqué d'abord en Irlande, et dont les pro-
duits sont moins estimés que les précédents.
Avant d'aller plus loin, et pour rendre
la suite de ces renseignements intelligible
pour les moins initiés, peut-être convient-il
de rappeler les caractères distinctifs de la
et de la g'Mzjpzme, ces deux appella-
tions étant souvent employées au hasard, et
quelquefois confondues.
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