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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 6,1.1904

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Sedeyn, Émile: La dentelle française au Musée Galliéra
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https://doi.org/10.11588/diglit.36674#0235

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LA DENTELLE FRANÇAISE AU MUSÉE GALLIÉRA

tellière, ses principales ressources et ses
meilleurs encouragements. Mais il faut dire
qu'elle souffrait encore d'un autre mal, qui
a certainement contribué à retarder le relève-
ment que nous lui souhaitons si ardemment.
En beaucoup d'endroits, la production
n'avait pas été reprise aussitôt après la Un
de la Terreur. Alençon dut attendre la fin
du premier Empire, — et la paix, — pour

Chantilly manquait de bras, Bruxelles avait
compromis Alençon, et derrière la capitale
du Brabant toutes les villes dentellières fla-
mandes menaient une guerre opiniâtre, per-
sévérante, à nos vieux points de France.
Les beaux spécimens de travaux exposés
à Galliéra par les principaux dentelliers
français, les Lefébure, lesWarrée, les Georges
Martin, — ces rochets d'évêques dignes du






HGUÉS, GUYONNET, SUPPLICE & Ci°
retrouver sa prospérité. Des villes plus mal-
heureuses encore, comme Argentan, cessèrent
toute production durant cinquante ans et
plus. Un peu partout, le désarroi avait été
tel que l'entrain et la volonté, la confiance
aussi, manquaient à tout le monde pour re-
prendre le travail. Quand on s'y résolut
enfin, on s'aperçut que certains éléments
essentiels faisaient défaut; beaucoup d'ou-
vrières s'étaient déplacées, les traditions
locales en avaient quelque peu souffert,

FoUa; de de?ne//e po/pcArooze xar ;*dse<3M d'or
grand siècle, ces voiles de mariées d'une
élégance si noble, nous renseignent sur
l'étendue et sur la portée des efforts qu'ont
prodigués, durant une longue et ingrate pé-
riode, ceux à qui il appartenait de défendre
et de réédifier sur ce terrain la réputation
nationale. Il faut ajouter, au surplus, que
tous les pays dentelliers, y compris la Bel-
gique et Venise elle-même, ont demandé
depuis longtemps leurs meilleurs dessins à
des artistes parisiens. Ainsi, l'àme, l'inspi-
 
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