L'AMEUBLEMENT AU SALON (sociÉTÉ NATIONALE)
lourds, lourds ; la sculpture est trop touffue,
trop fouillée; et surtout il semble bien y
avoir eu une erreur fondamentale dans la
conception du dressoir et de la panetière.
On sent trop que le point de départ a été
le choix d'une ligne décorative abstraite,
que l'on a conservée ensuite coûte que
continuité dans une grande surface que Ton
aurait bien voulu garder entière.
En collaboration avec M. Prouvé, M. Ma-
jorelle a essayé à son tour de faire une
belle chose d'un piano à queue ; où Char-
pentier et Besnard avaient échoué, ils ont
échoué aussi : encore leurs marqueteries
L. ROY. — CAemfnée (Grès de Bigot) CH. PLUMET. — D;'p<3?:-U'&h'o?/îè%Me
coûte, en lui subordonnant toute la cons-
truction du meuble. Un dressoir, ce n'est
pas un bloc de bois sculpté ; c'est une ar-
moire à serrer la vaisselle, que l'on ouvre
souvent : or, imaginez quel aspect peu gra-
cieux doivent avoir, ouvertes, ces portes
curvilignes... Engagé dans cette voie, on
arrive à des subterfuges comme celui qui a
consisté à placer des pentures de fer forgé
— d'ailleurs superbes — sur l'extrême bord
des portes qu'elles doivent soutenir, et même
à leur faire dépasser ce bord pour dissi-
muler tant bien que mal une solution de
sont-elles un décor plus logique, pour un
piano, que des peintures à l'huile.
La roulotte automobile de M. Tony
Selmershcim a un grand succès de curio-
sité ; elle le mérite par son agencement
d'une ingéniosité extrême. Il y a deux
<( pièces ", isolées à volonté par une cloison
mobile ; dans la première, une table et
quatre fauteuils qui se transforment en deux
couchettes; dans la seconde, un cabinet de
toilette complet, des armoires à vêtements,
à linge, à chaussures ; un meuble argentier,
un réchaud de cuisine ; même une armoire
lourds, lourds ; la sculpture est trop touffue,
trop fouillée; et surtout il semble bien y
avoir eu une erreur fondamentale dans la
conception du dressoir et de la panetière.
On sent trop que le point de départ a été
le choix d'une ligne décorative abstraite,
que l'on a conservée ensuite coûte que
continuité dans une grande surface que Ton
aurait bien voulu garder entière.
En collaboration avec M. Prouvé, M. Ma-
jorelle a essayé à son tour de faire une
belle chose d'un piano à queue ; où Char-
pentier et Besnard avaient échoué, ils ont
échoué aussi : encore leurs marqueteries
L. ROY. — CAemfnée (Grès de Bigot) CH. PLUMET. — D;'p<3?:-U'&h'o?/îè%Me
coûte, en lui subordonnant toute la cons-
truction du meuble. Un dressoir, ce n'est
pas un bloc de bois sculpté ; c'est une ar-
moire à serrer la vaisselle, que l'on ouvre
souvent : or, imaginez quel aspect peu gra-
cieux doivent avoir, ouvertes, ces portes
curvilignes... Engagé dans cette voie, on
arrive à des subterfuges comme celui qui a
consisté à placer des pentures de fer forgé
— d'ailleurs superbes — sur l'extrême bord
des portes qu'elles doivent soutenir, et même
à leur faire dépasser ce bord pour dissi-
muler tant bien que mal une solution de
sont-elles un décor plus logique, pour un
piano, que des peintures à l'huile.
La roulotte automobile de M. Tony
Selmershcim a un grand succès de curio-
sité ; elle le mérite par son agencement
d'une ingéniosité extrême. Il y a deux
<( pièces ", isolées à volonté par une cloison
mobile ; dans la première, une table et
quatre fauteuils qui se transforment en deux
couchettes; dans la seconde, un cabinet de
toilette complet, des armoires à vêtements,
à linge, à chaussures ; un meuble argentier,
un réchaud de cuisine ; même une armoire