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Thomas, Albert: La sculpture au Salon: (Société Nationale)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.36674#0284
L'ART DÉCORATIF
F1X-MASSEAU
enthousiaste. H fait jaillir
du marbre de fines fleurs
sensuelles, comme la AùizùzVe
du Musée du Luxembourg,
des images de la plus fré-
missante féminité, comme
le âzz.??e zfe A., qui, dans
ce salon meme, contemple /e
Pc7z.s'eM7* avec des yeux graves
et charmants ; il est l'auteur
du VJzizxez*, de /'TAez-zze/
Rz'z'zz^ezzzjfx, de même qu'il
est celui des Roz/7*g*eozx ùe
Czz/zzA, du Fzc^o?" TVzz^u, du
Rzz/^zzc, de la V^oz^e ùe
/Fzz/ez' et de son énigma-
tique songeur; en un mot:
il est Rodin. Et, laissant de
côté le Florentin Michel-
Ange, je ne sais si, dans
notre admirable lignée de
sculpteurs, où l'on compte
pourtant, avec quelques su-
blimes imagiers gothiques,
Claux Slater, Jean Goujon,
Germain Pilon, Puget, Hou-
don, Rude, Barye, Carpeaux
— Carpeaux qui sut animer
le Groupe de /zz Dzzzzxe et
faire s'épanouir, parmi les
roses, la douce nudité de
E7o7*e — je ne sais si l'on
ment et du caractère qui
porte à l'exagération systé-
matique des modelés, cette
hâte à créer de nouvelles
œuvres, laissant tant d'œu-
vres incomplètes, cet entête-
ment de demi-dieu qui ne
veut pas obéir à la nature,
qui l'attaque de front, avec
une folle violence, pour lui
arracher ses secrets. Il a,
de plus, une grâce exquise,
le sens des allongements,
des pclotonncmcnts volup-
tueux, des lascives tensions,
des formes souples et douil-
lettes, des épidermes palpi-
pitants, où perlent des sueurs
tièdes, où flottent de charnels
parfums. Il joint à la force
d'un Buonarroti la tendresse
d'un Glodion fiévreux et
V. VALLGREN
232
7*Ac zfe (ÙC7*7*e CMÙeJ
F1X-MASSEAU
enthousiaste. H fait jaillir
du marbre de fines fleurs
sensuelles, comme la AùizùzVe
du Musée du Luxembourg,
des images de la plus fré-
missante féminité, comme
le âzz.??e zfe A., qui, dans
ce salon meme, contemple /e
Pc7z.s'eM7* avec des yeux graves
et charmants ; il est l'auteur
du VJzizxez*, de /'TAez-zze/
Rz'z'zz^ezzzjfx, de même qu'il
est celui des Roz/7*g*eozx ùe
Czz/zzA, du Fzc^o?" TVzz^u, du
Rzz/^zzc, de la V^oz^e ùe
/Fzz/ez' et de son énigma-
tique songeur; en un mot:
il est Rodin. Et, laissant de
côté le Florentin Michel-
Ange, je ne sais si, dans
notre admirable lignée de
sculpteurs, où l'on compte
pourtant, avec quelques su-
blimes imagiers gothiques,
Claux Slater, Jean Goujon,
Germain Pilon, Puget, Hou-
don, Rude, Barye, Carpeaux
— Carpeaux qui sut animer
le Groupe de /zz Dzzzzxe et
faire s'épanouir, parmi les
roses, la douce nudité de
E7o7*e — je ne sais si l'on
ment et du caractère qui
porte à l'exagération systé-
matique des modelés, cette
hâte à créer de nouvelles
œuvres, laissant tant d'œu-
vres incomplètes, cet entête-
ment de demi-dieu qui ne
veut pas obéir à la nature,
qui l'attaque de front, avec
une folle violence, pour lui
arracher ses secrets. Il a,
de plus, une grâce exquise,
le sens des allongements,
des pclotonncmcnts volup-
tueux, des lascives tensions,
des formes souples et douil-
lettes, des épidermes palpi-
pitants, où perlent des sueurs
tièdes, où flottent de charnels
parfums. Il joint à la force
d'un Buonarroti la tendresse
d'un Glodion fiévreux et
V. VALLGREN
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7*Ac zfe (ÙC7*7*e CMÙeJ