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Soulier, Gustave: La peinture aux Salons, 3
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.36675#0021
LA PEINTURE AUX SALONS
décor lyriques. L'jÉfreùzfe, qui semble être
la plus réelle de ses peintures de cette an-
née, nous laisse bien sentir ce que l'artiste
apporte toujours d'imagination personnelle,
et il serait curieux, par exemple, de rappro-
cher ce couple, où la forme de l'homme
La Auzg*7zezz^e de M"" Dufau est de même
en dehors du temps; c'est une étude mer-
veilleusement souple, comme celles aux-
quelles l'artiste nous a déjà habitués, et qui
l'ont bien vite imposée à l'attention. Le re-
tour à un certain académisme — si on veut
E.DINET
perd toute consistance et semble se réduire
à l'ombre d'un fantôme, du fougueux Eer-
de M. Etcheverry, que nous avons rap-
pelé déjà, et dont les deux partenaires étaient
saisis en pleine vie. M. La Touche a un
domaine bien en lui, fait d'amplification fan-
taisiste, où il jouit d'une belle puissance de
suggestion : c'est le peintre des mirages et
des souvenirs.
M. Bunny se tient aussi dans l'imprécis,
quoique modelant des ligures très fermes et
très élégantes. /e buùz n'est qu'un pré-
texte à déshabillés moelleux, peints avec
beaucoup de finesse et de saveur.
ÙN /OrCCZZe (Photographie CrevaHx)
l'y voir -— se manifeste en tout cas par
l'étude libre et sincère du corps dans ses
vrais mouvements, et le juste sentiment de
l'atmosphère et du plein air. Cette sincérité
sera toujours en opposition avec toute for-
mule académique, quelle qu'elle soit.
Nous ne pouvons oublier de mentionner
le tableau réellement puissant de M. Jean-
Paul Laurens, Ley Afz'zrgzzz^, où le peintre
quitte un instant la reconstitution du passé
pour se plonger en pleine vie moderne. Non
loin de là, Lzzr/zez* er ygy ùAcz^/ex ne réus-
sissent pas à revêtir la même intensité de
sentiment.
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décor lyriques. L'jÉfreùzfe, qui semble être
la plus réelle de ses peintures de cette an-
née, nous laisse bien sentir ce que l'artiste
apporte toujours d'imagination personnelle,
et il serait curieux, par exemple, de rappro-
cher ce couple, où la forme de l'homme
La Auzg*7zezz^e de M"" Dufau est de même
en dehors du temps; c'est une étude mer-
veilleusement souple, comme celles aux-
quelles l'artiste nous a déjà habitués, et qui
l'ont bien vite imposée à l'attention. Le re-
tour à un certain académisme — si on veut
E.DINET
perd toute consistance et semble se réduire
à l'ombre d'un fantôme, du fougueux Eer-
de M. Etcheverry, que nous avons rap-
pelé déjà, et dont les deux partenaires étaient
saisis en pleine vie. M. La Touche a un
domaine bien en lui, fait d'amplification fan-
taisiste, où il jouit d'une belle puissance de
suggestion : c'est le peintre des mirages et
des souvenirs.
M. Bunny se tient aussi dans l'imprécis,
quoique modelant des ligures très fermes et
très élégantes. /e buùz n'est qu'un pré-
texte à déshabillés moelleux, peints avec
beaucoup de finesse et de saveur.
ÙN /OrCCZZe (Photographie CrevaHx)
l'y voir -— se manifeste en tout cas par
l'étude libre et sincère du corps dans ses
vrais mouvements, et le juste sentiment de
l'atmosphère et du plein air. Cette sincérité
sera toujours en opposition avec toute for-
mule académique, quelle qu'elle soit.
Nous ne pouvons oublier de mentionner
le tableau réellement puissant de M. Jean-
Paul Laurens, Ley Afz'zrgzzz^, où le peintre
quitte un instant la reconstitution du passé
pour se plonger en pleine vie moderne. Non
loin de là, Lzzr/zez* er ygy ùAcz^/ex ne réus-
sissent pas à revêtir la même intensité de
sentiment.
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