M. Maurice Bouval expose une
truelle à poisson assez semblable
à une tige de céleri ou de ciguë,
aux feuilles appliquées en spatule,
dont le bois formerait le manche et
la fleur non encore épanouie l'ex-
trémité ; une fourchette à asperges
de même motif; un coupe-papier,
délicieuse figurine en or, nue, les
bras repliés sur la gorge, la che-
velure épandue, les jambes emmê-
lées à des roseaux aquatiques bronze
formant la lame. Il a envoyé en-
core un cachet avec une femme
d'or, nue, d'une grâce évidente,
accroupie sur un fût de sérancolin.
Son vide-poche prouve de l'imagi-
nation. C'est une statuettedebronze,
les épaules et les bras découverts,
les cheveux à la grecque, relevant
en corbeille le côté de son péplum.
Au centre de la vitrine se dresse
une lampe en bronze vert: une large
stipe se piété sur une partie dorée où
sommeillent quatre scarabées symé-
triques; le sommet s'écarte en quatre
tiges refermées en coupe, garnies
de boutons floraux ; quatre fleurs
c. CANAPE /nArhu/r re/ùzre
épanouies, face à face, portent en corolles des
abat-jour de soie mauve abritant les ampoules
électriques. Voici, en outre, une tête presse-
papier, coiffée à la façon médiévale, la draperie
descendant des épaules nues sur le socle.
M. Paul Tallois est un argentier inté-
ressant. Son service de table, plat ovale,
légumier, saucière, ramasse-miettes, montre
un goût sûr, sans excès d'ornementation.
Ce service, en métal mat, a des échappées
gracieuses au delà des bords en guise
d'anses, rejoignant le corps de la pièce par
des bouquets de feuilles et Heurs, précis de
dessin. La nacelle de la saucière est sus-
pendue par deux volutes latérales au-dessus
du fond à cuillères, ce qui marque une in-
tention utilitaire.
La superbe coupe en argent cerclée
d'or, de M. Joé Descomps, comprend un
fût éclairé d'améthystes sur lequel se des-
sinent trois cigognes aux ailes repliées, dont
les têtes renversées soutiennent la coupe,
dont les pattes viennent s'agriffer sur le
cercle de la base semé d'éclats d'améthystes.
Au pourtour de la coupe se déroule une
suite de scènes d'un paganisme folâtre, faunes
i8
H. KIEFFER
truelle à poisson assez semblable
à une tige de céleri ou de ciguë,
aux feuilles appliquées en spatule,
dont le bois formerait le manche et
la fleur non encore épanouie l'ex-
trémité ; une fourchette à asperges
de même motif; un coupe-papier,
délicieuse figurine en or, nue, les
bras repliés sur la gorge, la che-
velure épandue, les jambes emmê-
lées à des roseaux aquatiques bronze
formant la lame. Il a envoyé en-
core un cachet avec une femme
d'or, nue, d'une grâce évidente,
accroupie sur un fût de sérancolin.
Son vide-poche prouve de l'imagi-
nation. C'est une statuettedebronze,
les épaules et les bras découverts,
les cheveux à la grecque, relevant
en corbeille le côté de son péplum.
Au centre de la vitrine se dresse
une lampe en bronze vert: une large
stipe se piété sur une partie dorée où
sommeillent quatre scarabées symé-
triques; le sommet s'écarte en quatre
tiges refermées en coupe, garnies
de boutons floraux ; quatre fleurs
c. CANAPE /nArhu/r re/ùzre
épanouies, face à face, portent en corolles des
abat-jour de soie mauve abritant les ampoules
électriques. Voici, en outre, une tête presse-
papier, coiffée à la façon médiévale, la draperie
descendant des épaules nues sur le socle.
M. Paul Tallois est un argentier inté-
ressant. Son service de table, plat ovale,
légumier, saucière, ramasse-miettes, montre
un goût sûr, sans excès d'ornementation.
Ce service, en métal mat, a des échappées
gracieuses au delà des bords en guise
d'anses, rejoignant le corps de la pièce par
des bouquets de feuilles et Heurs, précis de
dessin. La nacelle de la saucière est sus-
pendue par deux volutes latérales au-dessus
du fond à cuillères, ce qui marque une in-
tention utilitaire.
La superbe coupe en argent cerclée
d'or, de M. Joé Descomps, comprend un
fût éclairé d'améthystes sur lequel se des-
sinent trois cigognes aux ailes repliées, dont
les têtes renversées soutiennent la coupe,
dont les pattes viennent s'agriffer sur le
cercle de la base semé d'éclats d'améthystes.
Au pourtour de la coupe se déroule une
suite de scènes d'un paganisme folâtre, faunes
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H. KIEFFER