LES OBJETS D'ART AU SALON (sociÉTÉ NATIONALE)
tiques bijoux. Citons au même titre les
jolis boutons de M"" Noufhard et ses peignes
luxueux.
Amélie Pagot, par une tout autre
voie, réussit remarquablement aussi à faire
entrer l'art dans la parure féminine. Ses
cols brodés sont charmants, et il en est un
ou deux surtout dont l'élégance distinguée et
de hère allure mérite les plus grands éloges.
Nous ne pouvons continuer cette en-
quête supplémentaire sur «l'art utile» sans
rappeler les noms de quelques artistes déjà
cités dans notre précédent article. Celui de
Blanche Ory-Robin est à mettre au
premier rang, par l'originalité des moyens
et en même temps le charme sobre et la
distinction des résultats obtenus. Mme Ory-
Robin exécute, au moyen d'étoffes et de hls
grossiers, entremêlés de hls d'or et d'argent,
des tapisseries très particulières, des tapis-
series qu'on devine «d'usage» en même
H. HAMM (cor?2<?)
boucles de ceinture), d'une ori-
ginalité agréable, en découpant
sur des cuirs de Clément Mère
et Waldraff des ornements d'ar-
gent repoussé, martelé et patiné.
Mme Holbach-Chanal aussi semble
s'orienter de plus en plus vers un
genre d'élégance qui n'a rien de
féminin. Quelques-uns de ses col-
liers en métal découpé et re-
couvert d'émail sont de curieux
bijoux ; un coffret et une boucle
de ceinture sont des thèmes qui
CH. BOUTET DE MONVEL AoMc/e convenaient peut-être mieux à
cette manière un peu sommaire,
temps que « d'art » et qui s'adap-
tent parfaitement au meuble, ainsi
que l'a démontré la collaboration
de l'auteur avec M. Maurice Du-
frène. C'est là une des tentatives
les plus personnelles de ce Salon.
Il n'est pas douteux du reste
que beaucoup d'artistes soient
tentés d'employer des matières
d'aspect rugueux, grossier, à des
fins d'élégance ; le résultat est
généralement savoureux et plai-
sant, à moins qu'il n'y ait excès.
Nous voyons, par exemple,
M. Mangeant réaliser des bijoux
curieux (boutons, broches et H. HAMM (corae)
tiques bijoux. Citons au même titre les
jolis boutons de M"" Noufhard et ses peignes
luxueux.
Amélie Pagot, par une tout autre
voie, réussit remarquablement aussi à faire
entrer l'art dans la parure féminine. Ses
cols brodés sont charmants, et il en est un
ou deux surtout dont l'élégance distinguée et
de hère allure mérite les plus grands éloges.
Nous ne pouvons continuer cette en-
quête supplémentaire sur «l'art utile» sans
rappeler les noms de quelques artistes déjà
cités dans notre précédent article. Celui de
Blanche Ory-Robin est à mettre au
premier rang, par l'originalité des moyens
et en même temps le charme sobre et la
distinction des résultats obtenus. Mme Ory-
Robin exécute, au moyen d'étoffes et de hls
grossiers, entremêlés de hls d'or et d'argent,
des tapisseries très particulières, des tapis-
series qu'on devine «d'usage» en même
H. HAMM (cor?2<?)
boucles de ceinture), d'une ori-
ginalité agréable, en découpant
sur des cuirs de Clément Mère
et Waldraff des ornements d'ar-
gent repoussé, martelé et patiné.
Mme Holbach-Chanal aussi semble
s'orienter de plus en plus vers un
genre d'élégance qui n'a rien de
féminin. Quelques-uns de ses col-
liers en métal découpé et re-
couvert d'émail sont de curieux
bijoux ; un coffret et une boucle
de ceinture sont des thèmes qui
CH. BOUTET DE MONVEL AoMc/e convenaient peut-être mieux à
cette manière un peu sommaire,
temps que « d'art » et qui s'adap-
tent parfaitement au meuble, ainsi
que l'a démontré la collaboration
de l'auteur avec M. Maurice Du-
frène. C'est là une des tentatives
les plus personnelles de ce Salon.
Il n'est pas douteux du reste
que beaucoup d'artistes soient
tentés d'employer des matières
d'aspect rugueux, grossier, à des
fins d'élégance ; le résultat est
généralement savoureux et plai-
sant, à moins qu'il n'y ait excès.
Nous voyons, par exemple,
M. Mangeant réaliser des bijoux
curieux (boutons, broches et H. HAMM (corae)