DOI article:
Soulier, Gustave: Le sculpteur Domenico Trentacoste
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.36675#0134
vêtement; et en tgoi, un marbre encore,
CtRzû? Tozzzœa, jeune enfant pleurant, la tête
dans ses bras, près de son urne ébréchée,
prend déjà plus de largeur, une plus grande
simplicité de plans, à côté des œuvres ro-
bustes qui paraissent déjà.
Mais veut-on sentir le caractère bien
italien, à la fois vif et raffiné de cet art, se
jouant des difficultés et s'attachant aux sub-
tilités d'expression ? Que l'on considère ce
marbre de Lu Tz7/c he Ah'oM, tombée à ge-
noux sur le sol, la face et les bras en avant,
et que l'on dise s'il n'y a pas quelque pa-
renté entre cette pose — qui fait admira-
blement valoir les modelés du dos et les
mouvements de draperies sur les jambes
repliées — et l'attitude de la fameuse Tuzzz^g
Cécz'/e suppliciée, de Maderna — œuvre
d'ailleurs médiocre et beaucoup moins pour-
vue de qualités rares que le marbre de
Trentacoste. Mais la statue de Sainte Cécile
du Transtévère, à Rome, souvent reproduite
depuis, indique néanmoins ce goût du mou-
vement un peu compliqué.
Que l'on regarde encore ce buste de
Ce?7!77ie ha pczzp/e Q/adey
hile, replié sur lui-même, et
d'une tendresse charmante de
modelés, qui appartient au
Musée de Trieste; Lhz/hzzf ezz
yzv'érg, joli buste de fillette,
d'un mouvement délicieux; ou
encore une tête d'CQ/ze/zrt flot-
tant parmi les fleurs.
On n'est pas sans dé-
couvrir dans ces morceaux
divers une tendance à la
mièvrerie, un yz/?z de métier
parfois un peu trop appuyé ;
mais la mise en œuvre reste
toujours d'un artiste, aucune
mollesse ne se fait sentir dans
le marbre, ou l'on perçoit tou-
jours l'accent de la vie très
justement observé.
Il ne faut pas omettre,
d'ailleurs, que dès 1890 une
vivace statuette de bronze,
une CQ/ze/z'n encore, semant
ses fleurs, est d'un mouve-
ment pittoresque et alerte, s'at- X ^ FozztazTe
tardant moins aux cassures du (Gâterie Moderne de Rome*)
CtRzû? Tozzzœa, jeune enfant pleurant, la tête
dans ses bras, près de son urne ébréchée,
prend déjà plus de largeur, une plus grande
simplicité de plans, à côté des œuvres ro-
bustes qui paraissent déjà.
Mais veut-on sentir le caractère bien
italien, à la fois vif et raffiné de cet art, se
jouant des difficultés et s'attachant aux sub-
tilités d'expression ? Que l'on considère ce
marbre de Lu Tz7/c he Ah'oM, tombée à ge-
noux sur le sol, la face et les bras en avant,
et que l'on dise s'il n'y a pas quelque pa-
renté entre cette pose — qui fait admira-
blement valoir les modelés du dos et les
mouvements de draperies sur les jambes
repliées — et l'attitude de la fameuse Tuzzz^g
Cécz'/e suppliciée, de Maderna — œuvre
d'ailleurs médiocre et beaucoup moins pour-
vue de qualités rares que le marbre de
Trentacoste. Mais la statue de Sainte Cécile
du Transtévère, à Rome, souvent reproduite
depuis, indique néanmoins ce goût du mou-
vement un peu compliqué.
Que l'on regarde encore ce buste de
Ce?7!77ie ha pczzp/e Q/adey
hile, replié sur lui-même, et
d'une tendresse charmante de
modelés, qui appartient au
Musée de Trieste; Lhz/hzzf ezz
yzv'érg, joli buste de fillette,
d'un mouvement délicieux; ou
encore une tête d'CQ/ze/zrt flot-
tant parmi les fleurs.
On n'est pas sans dé-
couvrir dans ces morceaux
divers une tendance à la
mièvrerie, un yz/?z de métier
parfois un peu trop appuyé ;
mais la mise en œuvre reste
toujours d'un artiste, aucune
mollesse ne se fait sentir dans
le marbre, ou l'on perçoit tou-
jours l'accent de la vie très
justement observé.
Il ne faut pas omettre,
d'ailleurs, que dès 1890 une
vivace statuette de bronze,
une CQ/ze/z'n encore, semant
ses fleurs, est d'un mouve-
ment pittoresque et alerte, s'at- X ^ FozztazTe
tardant moins aux cassures du (Gâterie Moderne de Rome*)