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Soulier, Gustave: Le sculpteur Domenico Trentacoste
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.36675#0140
L'ART DECORATIF
tive. On est forcé de reconnaître dans le
Cum de M. Trentacoste une intensité d'ex-
pression des plus personnelles.
L'artiste fait passer dans sa terre, puis
dans la fonte puissante du métal, ce que lui
donne l'étude attentive de son modèle pris,
pouvons-nous dire, dans un « moment d'hu-
manité M fortement défini.
Cette traduction directe de la vie s'af-
firme davantage peut-être dans une œuvre
toute récente, L?'<??'//<37Yi' 777U7?g*e<277? vu vernie,
dont le caractère puissant n'échappera, pen-
sons-nous, à personne, de même que dans
cette TAe tfe LzeM.r, rendue avec tant de
véracité, qui nous ramène aux beaux por-
traits des vieux maîtres. C'est dans cette
voie émouvante et vraie que se poursuit de
jour en jour l'œuvre de M. Trentacoste.
Une collection variée de nerveuses pla-
quettes confirme ce désir du trait vivant qui
anime toute la production de l'artiste; et
nous nous réjouissons de voir prochaine-
ment entrer au Musée du Luxembourg une
série de ces petits portraits, en même temps
que la belle figure du Ne77?(?777*, qui repré-
sentera fort bien chez nous cette œuvre à la
fois traditionnelle et personnelle.
Lest juste que notre Musée National
ouvre ses portes à ce sculpteur qui est à
cette heure l'un des premiers de son pays,
et auquel le jury international de la der-
nière Exposition de Venise, dont j'avais
l'honneur de faire partie, décernait l'une
des grandes médailles d'or.
Je disais au début de ces pages le tem-
pérament général d'artiste, large et vibrant
à toute beauté, de M. Trentacoste. Ce tem-
pérament se révèle encore dans la concep-
tion d'œuvres décoratives et dans le goût
des matières diverses et des effets plastiques
spéciaux qu'elles favorisent. Nous avons vu
combien la technique de l'artiste différait en
passant du marbre au bronze ; il n'est pas
non plus resté étranger à la sculpture céra-
mique, et à l'Exposition de Turin, il y a
deux ans, le sculpteur nous montrait quatre
bas-reliefs de grès, exécutés à Florence par
la Manufacture ((L'Art de la Céramique)),
que dirige avec tant de zèle et de sens ar-
tistiques son ami le comte Giustiniani, dont
j'ai eu l'occasion de louer déjà les efforts.
Cette collaboration nous permet d'espérer en-
core pour l'Italie de beaux exemples de sculp-
ture architecturale, puisqu'on peut attendre
beaucoup de cette œuvre en pleine et robuste
floraison. GrsTAVE SouLiER
I I 3
tive. On est forcé de reconnaître dans le
Cum de M. Trentacoste une intensité d'ex-
pression des plus personnelles.
L'artiste fait passer dans sa terre, puis
dans la fonte puissante du métal, ce que lui
donne l'étude attentive de son modèle pris,
pouvons-nous dire, dans un « moment d'hu-
manité M fortement défini.
Cette traduction directe de la vie s'af-
firme davantage peut-être dans une œuvre
toute récente, L?'<??'//<37Yi' 777U7?g*e<277? vu vernie,
dont le caractère puissant n'échappera, pen-
sons-nous, à personne, de même que dans
cette TAe tfe LzeM.r, rendue avec tant de
véracité, qui nous ramène aux beaux por-
traits des vieux maîtres. C'est dans cette
voie émouvante et vraie que se poursuit de
jour en jour l'œuvre de M. Trentacoste.
Une collection variée de nerveuses pla-
quettes confirme ce désir du trait vivant qui
anime toute la production de l'artiste; et
nous nous réjouissons de voir prochaine-
ment entrer au Musée du Luxembourg une
série de ces petits portraits, en même temps
que la belle figure du Ne77?(?777*, qui repré-
sentera fort bien chez nous cette œuvre à la
fois traditionnelle et personnelle.
Lest juste que notre Musée National
ouvre ses portes à ce sculpteur qui est à
cette heure l'un des premiers de son pays,
et auquel le jury international de la der-
nière Exposition de Venise, dont j'avais
l'honneur de faire partie, décernait l'une
des grandes médailles d'or.
Je disais au début de ces pages le tem-
pérament général d'artiste, large et vibrant
à toute beauté, de M. Trentacoste. Ce tem-
pérament se révèle encore dans la concep-
tion d'œuvres décoratives et dans le goût
des matières diverses et des effets plastiques
spéciaux qu'elles favorisent. Nous avons vu
combien la technique de l'artiste différait en
passant du marbre au bronze ; il n'est pas
non plus resté étranger à la sculpture céra-
mique, et à l'Exposition de Turin, il y a
deux ans, le sculpteur nous montrait quatre
bas-reliefs de grès, exécutés à Florence par
la Manufacture ((L'Art de la Céramique)),
que dirige avec tant de zèle et de sens ar-
tistiques son ami le comte Giustiniani, dont
j'ai eu l'occasion de louer déjà les efforts.
Cette collaboration nous permet d'espérer en-
core pour l'Italie de beaux exemples de sculp-
ture architecturale, puisqu'on peut attendre
beaucoup de cette œuvre en pleine et robuste
floraison. GrsTAVE SouLiER
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