L'ART DÉCORATIF
Rorce/mne Je P;'77?og*e.$
avaient eu leur répercussion dans le domaine
de l'art appliqué. En même temps qu'elle
anéantissait la royauté, la Révolution, sans
s'en douter, avait frappé à mort le décor
même du régime. Les conditions tout à
DE différentes de l'organisation politique,
économique et morale, exigeaient une toute
autre adaptation de l'art à la vie. Seulement
il arriva que la sève du passé était tarie,
alors que les conceptions en conformité
avec les besoins d'une civilisation neuve
n'avaient pas eu le temps de se développer
sur les ruines. Ainsi le XIX^ siècle vécut
dans la médiocrité architecturale et décora-
tive, attendant que des exigences et des dé-
couvertes modernes surgisse l'indication d'un
stvle rénové.
Comme je le disais tout à l'henre, rien
n'est plus difficile que de créer un style
lorsqu'il doit être la résultante d'un état
social instauré brutalement au lieu de n'être
que la continuation de l'art traditionnel.
Ceci nous explique les tâtonnements, les
erreurs, les exagérations de ceux qui les
premiers s'efforcèrent de contribuer à l'a-
vènement d'un art moderne. Il semble bien
cependant que l'ère des complications inu-
tiles, des bizarreries sans fondement, enfin
des excès révolutionnaires de la première
heure soit close. De saines tendances vers
un art de simplicité et de logique sont en
passe de réaliser les aspirations contem-
poraines. Si l'architecture et le mobilier tra-
versent encore un moment de transition,
nos industries de la tenture, de la bijouterie
et de la céramique, par exemple, peuvent
i38
Rorce/mne Je P;'77?og*e.$
avaient eu leur répercussion dans le domaine
de l'art appliqué. En même temps qu'elle
anéantissait la royauté, la Révolution, sans
s'en douter, avait frappé à mort le décor
même du régime. Les conditions tout à
DE différentes de l'organisation politique,
économique et morale, exigeaient une toute
autre adaptation de l'art à la vie. Seulement
il arriva que la sève du passé était tarie,
alors que les conceptions en conformité
avec les besoins d'une civilisation neuve
n'avaient pas eu le temps de se développer
sur les ruines. Ainsi le XIX^ siècle vécut
dans la médiocrité architecturale et décora-
tive, attendant que des exigences et des dé-
couvertes modernes surgisse l'indication d'un
stvle rénové.
Comme je le disais tout à l'henre, rien
n'est plus difficile que de créer un style
lorsqu'il doit être la résultante d'un état
social instauré brutalement au lieu de n'être
que la continuation de l'art traditionnel.
Ceci nous explique les tâtonnements, les
erreurs, les exagérations de ceux qui les
premiers s'efforcèrent de contribuer à l'a-
vènement d'un art moderne. Il semble bien
cependant que l'ère des complications inu-
tiles, des bizarreries sans fondement, enfin
des excès révolutionnaires de la première
heure soit close. De saines tendances vers
un art de simplicité et de logique sont en
passe de réaliser les aspirations contem-
poraines. Si l'architecture et le mobilier tra-
versent encore un moment de transition,
nos industries de la tenture, de la bijouterie
et de la céramique, par exemple, peuvent
i38