Pour les
métaux no-
tamment,
pour ces ad-
mirables ma-
tières plas-
tiques qui
tiennent du
feu
— du
cœur
même
de toute vie —
leurs
formes
premières,ne
serait
-ce pas
leur
garder
un
accent
plus
souple
et plus franc
que
de les
retenir plus
longtemps
aux mains
ardentes du
ferronnier ?
Le travail à
froid du ci-
seleur ne par-
ticipeplusdu
mouvement
mêmedumé-
tal; il s'en
inspire pour
le détruire.
C'était
sansdoutece
que disait
inconsciem-
ment un très
jeune artiste
duquel je
viens de voir
des oeuvres
sincères et
qui, appelé à
forger le mé-
tairie songea
pas à quitter
sa forge pour
lui faire ren-
dre les ex-
pressions les
plus dëlica-
deses oeuvres,
tirer du mar-
6*eii<?^/e ièoi$, /er ef c;/ivre/orgési
tes. — Créateur et ouvrier
M. Brandt commença par
teau, de la pince et de l'enclume tout
ce que le fer encore végétal comme la
flamme pouvait donner. Je ne m'arrête
pas à l'invention des formes ; nous l'avons
dit, M. Brandt est très jeune et ses lignes
ne sont pas encore très personnelles bien
que toutefois ingénieuses et habiles ; nos
éloges iront surtout au beau traitement de
la matière, à sa belle franchise jaillis-
sante.
Voici une pelle et des pincettes : il est
impossible de ne pas être séduit par leur
élan, son aisance et son naturel ; c'est là
vraiment comme du fer libre qui a gardé
tout le jet du feu dont il est sorti. Ce sup-
port de lampe électrique, sorte de chardon,
est tiré de la masse hardiment, sans raccord
ni pignochage. Et ces poignées de meuble,
ces coupe-papier, ces têtes de clefs, toutes
choses d'habitude ciselées ou, hélas ! mou-
lées, sont pris en pleine pâte, pour ainsi
dire, avec le gras de la matière encore vive.
11 semble qu'on puisse déplier cette feuille
Miroir ^rgon^