L'ART DECORATIF
citer le nom, et qui est un artiste d'un
esprit agile et d'un sentiment délicat. Ses
études des groupes du Bassin de Neptune,
avec des aperçus de la Place de la Seigneurie,
sont très finement vues.
On avait réservé, au Palais Corsini,
une salle spéciale aux tableaux de M. Henry
de Groux, dont le séjour à Florence a mal
fini et dont les aventures ont fait dernière-
ment quelque bruit. Il est indéniable que
l'artiste a des qualités de visionnaire assez
exceptionnelles. La scène se concrète et se
groupe de façon puissante, souvent tragique.
Mais même en faisant la part des étrangetés
de conception, l'idée picturale, presque
toujours très belle, est trahie par des insuf-
fisances de métier, par une défaillance trop
grande de dessin. La couleur, où les har-
monies de jaune et de rouge dominent
toujours, garde une certaine richesse; mais
la matière même de cette peinture manque de
cohésion et de solidité. Ce beau tempérament
imaginatif gagnerait à fortifier ses moyens
d'expression, à ne pas se contenter d'esquisses
qui ont de la grandeur et de modelés incer-
tains. Avec les qualités naturelles qui écla-
tent pourtant dans ces scènes touffues, on
comprend que le peintre ait été apprécié dans
ce pays qui a eu Orcagna et Paolo Ucello.
La peinture de portraits, dans ce jeune
groupe florentin, était surtout représentée par
M. G. Cortetti, qui montre des qualités de
technique et de couleur, une peinture chaude
et concentrée, non sans quelque maniérisme,
et par M. Ghiglia, qui a aussi des dons de
coloriste évidents. La recherche des formes
volontiers sommaires est chez lui trop accu-
sée; on y sent peut-être des influences étran-
gères dont il se débarrassera, nous l'espérons.
Parmi les quelques œuvres de sculpture
exposées, relevons le plâtre de M. Graziosi.
« A l'œuvre ! M non sans rapport avec
Constantin Meunier ou Alexandre Charpen-
tier. Et souhaitons à ces sympathiques ar-
tistes de nouveaux efforts de vie et de
sincérité. GusTAVE SouLiER
O. GHIGLIA
Po7'f7*<2Ù de 772(2 ?7lè7*e
citer le nom, et qui est un artiste d'un
esprit agile et d'un sentiment délicat. Ses
études des groupes du Bassin de Neptune,
avec des aperçus de la Place de la Seigneurie,
sont très finement vues.
On avait réservé, au Palais Corsini,
une salle spéciale aux tableaux de M. Henry
de Groux, dont le séjour à Florence a mal
fini et dont les aventures ont fait dernière-
ment quelque bruit. Il est indéniable que
l'artiste a des qualités de visionnaire assez
exceptionnelles. La scène se concrète et se
groupe de façon puissante, souvent tragique.
Mais même en faisant la part des étrangetés
de conception, l'idée picturale, presque
toujours très belle, est trahie par des insuf-
fisances de métier, par une défaillance trop
grande de dessin. La couleur, où les har-
monies de jaune et de rouge dominent
toujours, garde une certaine richesse; mais
la matière même de cette peinture manque de
cohésion et de solidité. Ce beau tempérament
imaginatif gagnerait à fortifier ses moyens
d'expression, à ne pas se contenter d'esquisses
qui ont de la grandeur et de modelés incer-
tains. Avec les qualités naturelles qui écla-
tent pourtant dans ces scènes touffues, on
comprend que le peintre ait été apprécié dans
ce pays qui a eu Orcagna et Paolo Ucello.
La peinture de portraits, dans ce jeune
groupe florentin, était surtout représentée par
M. G. Cortetti, qui montre des qualités de
technique et de couleur, une peinture chaude
et concentrée, non sans quelque maniérisme,
et par M. Ghiglia, qui a aussi des dons de
coloriste évidents. La recherche des formes
volontiers sommaires est chez lui trop accu-
sée; on y sent peut-être des influences étran-
gères dont il se débarrassera, nous l'espérons.
Parmi les quelques œuvres de sculpture
exposées, relevons le plâtre de M. Graziosi.
« A l'œuvre ! M non sans rapport avec
Constantin Meunier ou Alexandre Charpen-
tier. Et souhaitons à ces sympathiques ar-
tistes de nouveaux efforts de vie et de
sincérité. GusTAVE SouLiER
O. GHIGLIA
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