L'ART DÉCORATIF
quement
épuisé la
gamme
ne
sont point
certes, m
algré leur
beauté,
ce
jeu
de re-
Rets où
se colore
comme
en
un
prisme
unique la
symboliq'
ue vision
de
M.
A. Bes-
nard.
Elle n'a point son inépuisable imagina-
tion, DD n'entraîne point dans un tour-
billon d'images, de couleurs, de reflets et
de pensées, mais elle saisit et dirige vers
un but précis sous l'effort d'une volonté
très sûre. Sa personnalité demeure distante
et haute, et l'on peut dire sans rien d'inexact,
mais sans rien non plus de précis, que
M"e G. H. Dufau évoque Alb. Besnard
dans la mesure où M. Henri Martin fait
songer à Puvis de Chavannes. Elle a, comme
Besnard, le sens profond de la joie de vivre,
la puissance et le charme, l'activité de pen-
sée qui réclame sans cesse de nouveaux
modes d'expression; mais surtout M*'" Dufau
se relie moralement à M. Besnard par le
désir d'un large et unanime symbolisme où
l'incline l'intuition de son sens décoratif.
Car il est merveilleux vraiment de con-
sidérer combien les mouvements et les
formes évoluent dans son œuvre vers la
simplicité d'une expression décorative, au
point que la moindre étude de vague ou la
plus simple pochade de route prend déjà
l'allure d'une fresque. Des œuvres comme
ou déjà l'affirmèrent, mais
la composition de l'A 22^0772726 suffirait à dé-
couvrir avec quelle science les lignes et les
plans sont distribués; ainsi, de l'amoncelle-
ment des fruits et de l'expression du som-
meil s'élevant triangulairement jusqu'à la
grappe unique, grappe d'or élevée dans la
lumière dorée sur le fond d'or des arbres,
le groupe puissant et immobile qui occupe
toute la droite du tableau s'oppose à toute
la partie gauche, qui s'allège du reflet de
l'eau, du groupe capricant et joyeux, de
l'échappée de ciel et de cette perspective de
l'allée où les clartés et les ombres s'entre-
croisent et qui poursuit la suggestion de
cette vision vers un lointain de feuilles d'or
et d'autres joies.
L'intention largement symbolique de
cette œuvre dénote plus évident le sens dé-
coratif de l'artiste ; mais il est plus profond
et plus habile encore dans cette composition
récente : Dey Jot76777^ Ù6 jpe/cùe 7777
^<3x^226. Dix années après que son œuvre
est devenue publique, l'artiste se sent enfin
la puissance de glorifier l'adresse et la force
de sa race, et toute sa nature est à l'aise
dans cette vie ardente, dans l'expression de
cette force agile et de cette adresse ryth-
mique qui font une décoration 7*6e//e des
gestes harmonieux qui s'élargissent dans la
clarté.
M"" G. H. Dufau n'eut point encore
l'occasion de donner toute la mesure de son
sens décoratif : les dimensions d'une toile,
et surtout le but d'un tableau qui doit se
satisfaire soi-même, et n'est point comme
la fresque, le rapport d'une illustration pic-
turale à un monument, ne permirent point
à cette artiste d'élargir jusqu'à ses limites la
grandeur de ses conceptions. Il conviendrait
qu'on lui confiât la décoration d'un édifice,
non point un monument austère, mais un
monument de vie et de joie, et il reste évi-
dent qu'elle y apporterait, en dépit des pré-
cédents redoutables, la beauté d'une com-
préhension forte et personnelle.
A défaut de cette expression, M"e Dufau
appliqua son intellectualité à l'illustration.
Jusqu'à présent, ses efforts portèrent surtout
sur des sujets antiques où la puissance de
son tempérament pouvait se traduire volon-
tiers. Il n'en faudrait point déduire que son
art est inapte à l'expression des mœurs mo-
dernes, et la vigoureuse énergie de son ta-
lent se trouverait aussi à l'aise dans le tra-
gique concentré de certaines 6Ay77œ^7 0 77X
modernes que dans la farouche brutalité
de gestes antiques.
On n'atteint point en une fois à la
science d'interprétation d'un Foc/76g*7*oxx6
illustrant jSn/u777777^d, d'un A/^67ù F6X72<37xi
exprimant la jD<37726 Tttz.v C<377?é/7n.s', ou d'un
Jeu77777 Cù traduisant Hùo/p/26, cependant la
tentative de Fuxz'/o 6f Aojf/22'77 demeure, en
même temps que la marque d'une intelli-
gence profonde aisément exprimée, la pro-
messe d'illustrations définitives. Des livres
que Dufau illustra, ÆnM/e e?
demeure jusqu'à présent celui où s'adaptait
le mieux son tempérament; les figures an-
guleuses de la race byzantine et les muscu-
latures puissantes des tragiques et décora-
tives conceptions de M. Paul Adam satis-
firent son infatigable énergie. Le nom de
M. Paul Adam fut déjà prononcé touchant
l'encouragement à la vie où s appliquèrent
les plus puissants écrivains de la génération
présente : aucun d'eux n'offrait une œuvre
210
quement
épuisé la
gamme
ne
sont point
certes, m
algré leur
beauté,
ce
jeu
de re-
Rets où
se colore
comme
en
un
prisme
unique la
symboliq'
ue vision
de
M.
A. Bes-
nard.
Elle n'a point son inépuisable imagina-
tion, DD n'entraîne point dans un tour-
billon d'images, de couleurs, de reflets et
de pensées, mais elle saisit et dirige vers
un but précis sous l'effort d'une volonté
très sûre. Sa personnalité demeure distante
et haute, et l'on peut dire sans rien d'inexact,
mais sans rien non plus de précis, que
M"e G. H. Dufau évoque Alb. Besnard
dans la mesure où M. Henri Martin fait
songer à Puvis de Chavannes. Elle a, comme
Besnard, le sens profond de la joie de vivre,
la puissance et le charme, l'activité de pen-
sée qui réclame sans cesse de nouveaux
modes d'expression; mais surtout M*'" Dufau
se relie moralement à M. Besnard par le
désir d'un large et unanime symbolisme où
l'incline l'intuition de son sens décoratif.
Car il est merveilleux vraiment de con-
sidérer combien les mouvements et les
formes évoluent dans son œuvre vers la
simplicité d'une expression décorative, au
point que la moindre étude de vague ou la
plus simple pochade de route prend déjà
l'allure d'une fresque. Des œuvres comme
ou déjà l'affirmèrent, mais
la composition de l'A 22^0772726 suffirait à dé-
couvrir avec quelle science les lignes et les
plans sont distribués; ainsi, de l'amoncelle-
ment des fruits et de l'expression du som-
meil s'élevant triangulairement jusqu'à la
grappe unique, grappe d'or élevée dans la
lumière dorée sur le fond d'or des arbres,
le groupe puissant et immobile qui occupe
toute la droite du tableau s'oppose à toute
la partie gauche, qui s'allège du reflet de
l'eau, du groupe capricant et joyeux, de
l'échappée de ciel et de cette perspective de
l'allée où les clartés et les ombres s'entre-
croisent et qui poursuit la suggestion de
cette vision vers un lointain de feuilles d'or
et d'autres joies.
L'intention largement symbolique de
cette œuvre dénote plus évident le sens dé-
coratif de l'artiste ; mais il est plus profond
et plus habile encore dans cette composition
récente : Dey Jot76777^ Ù6 jpe/cùe 7777
^<3x^226. Dix années après que son œuvre
est devenue publique, l'artiste se sent enfin
la puissance de glorifier l'adresse et la force
de sa race, et toute sa nature est à l'aise
dans cette vie ardente, dans l'expression de
cette force agile et de cette adresse ryth-
mique qui font une décoration 7*6e//e des
gestes harmonieux qui s'élargissent dans la
clarté.
M"" G. H. Dufau n'eut point encore
l'occasion de donner toute la mesure de son
sens décoratif : les dimensions d'une toile,
et surtout le but d'un tableau qui doit se
satisfaire soi-même, et n'est point comme
la fresque, le rapport d'une illustration pic-
turale à un monument, ne permirent point
à cette artiste d'élargir jusqu'à ses limites la
grandeur de ses conceptions. Il conviendrait
qu'on lui confiât la décoration d'un édifice,
non point un monument austère, mais un
monument de vie et de joie, et il reste évi-
dent qu'elle y apporterait, en dépit des pré-
cédents redoutables, la beauté d'une com-
préhension forte et personnelle.
A défaut de cette expression, M"e Dufau
appliqua son intellectualité à l'illustration.
Jusqu'à présent, ses efforts portèrent surtout
sur des sujets antiques où la puissance de
son tempérament pouvait se traduire volon-
tiers. Il n'en faudrait point déduire que son
art est inapte à l'expression des mœurs mo-
dernes, et la vigoureuse énergie de son ta-
lent se trouverait aussi à l'aise dans le tra-
gique concentré de certaines 6Ay77œ^7 0 77X
modernes que dans la farouche brutalité
de gestes antiques.
On n'atteint point en une fois à la
science d'interprétation d'un Foc/76g*7*oxx6
illustrant jSn/u777777^d, d'un A/^67ù F6X72<37xi
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Jeu77777 Cù traduisant Hùo/p/26, cependant la
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même temps que la marque d'une intelli-
gence profonde aisément exprimée, la pro-
messe d'illustrations définitives. Des livres
que Dufau illustra, ÆnM/e e?
demeure jusqu'à présent celui où s'adaptait
le mieux son tempérament; les figures an-
guleuses de la race byzantine et les muscu-
latures puissantes des tragiques et décora-
tives conceptions de M. Paul Adam satis-
firent son infatigable énergie. Le nom de
M. Paul Adam fut déjà prononcé touchant
l'encouragement à la vie où s appliquèrent
les plus puissants écrivains de la génération
présente : aucun d'eux n'offrait une œuvre
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