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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,2.1906

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Mauclair, Camille: La peinture aux Salons, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0013

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LA PEINTURE AUX SALONS

paraissent inexactes, tout est compact, et
cette élégance s'approche dangereusement
des photographies de la Ez'e un jz'uzzzf uz'z*.
Cela est peut-être inhérent au thème plus
qu'à la manière de M. Du Gardier : qu'il se
délie d'une transcription trop directe de
scenes semblables. Elles sont séduisantes

jusqu'au ton du pavé, concourt à dire la
tristesse poignante, le ridicule, la haine, la
misère et le désespoir, et on peut s'y arrêter
longuement. L'autre toile est également d'un
peintre original et pensif. C'est de quelqu'un,
tout à fait. La toile restreinte où M. Ribéra
groupe des cavaliers mexicains au soleil est


F. AUBURTIN

Orpàée (Société Nationaie)

sur nature, parce qu'elles bougent, mais la
fixation en est périlleuse, il y faut du style
et du caprice, et non Une littéralité qui ne
sache pas éliminer.
Adler, Wéry, restent ce que nous savions:
des artistes émus, vibrants, sérieux, qu'in-
quiète l'art social et qui y trouvent prétexte
à un coloris, à une expressivité, à une pitié,
à une éloquence que trop peu de leurs
confrères possèdent. Je trouvais peu d'inté-
rêt aux œuvres antérieures de M. Devambez:
je ferai amende honorable devant son petit
tableau où, dans une rue lépreuse, des offi-
ciers de la Commune font l'appel de leurs
hommes. C'est de la plus perspicace obser-
vation, c'est d'un artiste qui a réfféchi et
sait synthétiser. Tout dans ce tableau,

lumineuse et juste d'effet, si le métier en est
un peu sec. Les portraits de M. et Jean-
Paul Laurens par leur hls Pierre sont bel-
lement présentés. M. Paul-Albert Laurens
a une gracieuse allégorie en bleu. Le pan-
neau décoratif demandé par M. Rostand à
M*'c Dufau montre des nudités d'une tech-
nique très savante, dans les tonalités dorées
de l'Azzmzzzzze ; c'est une œuvre secondaire
dans la production d'un peintre dont rien
pourtant ne saurait nous demeurer indiffé-
rent, et qui garde le don de la grâce et de
la vie sans aucune joliesse équivoque.
Telles sont à peu près les marques du
talent, et tel est le contingent qui rachète,
dans cette Société, l'étalage superflu de fa-
deurs et de pauvretés dont certaines stupéfient.

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