LE MOBILIER AUX SALONS
n'est guère de collaborateur de cette revue
qui n'ait dit sa pensée sur le mobilier,
décor et complément de la vie qu'il est
nécessaire de rec-
titier et d'harmo-
niser sans cesse
avec la vie elle-
même, comme on
perfectionne le
décor et la mise
en scène d'une
comédie pour en
montrer de mieux
en mieux le sens
et les beautés.
Une de nos opi-
nions favorites,
dix fois émise à
l'occasion des
Salons annuels
ou d'autres ex-
positions, était
qu'on s'adressait
à tort, dès les
premières an-
nées, à la clien-
tèle riche, et que
l'évolution devait
au contraire com-
mencer par la
foule, par la
masse, mieux dis-
posée que les
classes élevées à
accueillir des
idées nouvelles,
et surtout plus
mal partagée jus-
qu'ici en ce qui
concerne l'agré-
ment du chez-
soi, la gaité des
murs, la commo-
dité et le confort
des meubles. Qui
songerait à dé-
truire le goût des
meubles anciens JALLOT
chez ceux qui en
possèdent de su-
perbes, hérités de leurs aïeux ou guettés
patiemment chez les brocanteurs ou dans
les ventes? Ce serait folie. Mais à côté
de cette minorité de gens riches et d'a-
mateurs renseignés , combien de per-
sonnes qui, au moment de meubler leur
chambre ou leur salon modeste, souffraient
AfeMè/e-vhrme (Société Nationale)
et souffrent encore de la banalité préten-
tieuse des modèles courants? Nous avons la
joie de voir cette opinion prévaloir de plus
en plus, et ici commence à coup sûr un
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