L'ART DÉCORATIF
terprétation des oiseaux et des Heurs de
lotus, ne pouvait donc être que secondaire,
et c'est ce qui fut.
L'art décoratif à Antinoë, résultat de
l'effort accumulé des civilisations qui le
précédèrent, s'inspire donc bien principale-
ment des arts de la Grèce et de l'Asie-
Mineure. C'est dans toute la force du terme
un art de décadence, un art de peuple
vieilli qui s'ingénie à combiner de toutes
façons les motifs depuis longtemps trouvés
et dont le sens symbolique s'est perdu.
Mais, après tout, cet art est-il si vieilli? En
l'étudiant avec attention, certains rapproche-
ments nous étonne,nt et nous sollicitent avec
véhémence. Par ses procédés de stylisation,
par son impression au pochoir, comme dans
la mousseline du triomphe de Bacchus, il
nous apparaît au contraire comme palpitant
d'une rayonnante jeunesse, comme l'ancêtre,
mais un ancêtre bien supérieur par le goût,
par la mesure et l'emploi judicieux des cou-
leurs, de notre art décoratif moderne, si
improprement appelé art noMueuM.
Décadence, soit. Mais il est pour cer-
tains peuples heureux, comme pour l'homme,
des vieillesses si somptueuses que devant
elles s'éteignent les jeunes gloires à l'apo-
gée comme les étoiles devant le soleil.
MAURICE PÉZARD.
Cozaposûzon de Af. Gérard, d'après des ezzzpz'ècezHems de fmnçae f/zg*.
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terprétation des oiseaux et des Heurs de
lotus, ne pouvait donc être que secondaire,
et c'est ce qui fut.
L'art décoratif à Antinoë, résultat de
l'effort accumulé des civilisations qui le
précédèrent, s'inspire donc bien principale-
ment des arts de la Grèce et de l'Asie-
Mineure. C'est dans toute la force du terme
un art de décadence, un art de peuple
vieilli qui s'ingénie à combiner de toutes
façons les motifs depuis longtemps trouvés
et dont le sens symbolique s'est perdu.
Mais, après tout, cet art est-il si vieilli? En
l'étudiant avec attention, certains rapproche-
ments nous étonne,nt et nous sollicitent avec
véhémence. Par ses procédés de stylisation,
par son impression au pochoir, comme dans
la mousseline du triomphe de Bacchus, il
nous apparaît au contraire comme palpitant
d'une rayonnante jeunesse, comme l'ancêtre,
mais un ancêtre bien supérieur par le goût,
par la mesure et l'emploi judicieux des cou-
leurs, de notre art décoratif moderne, si
improprement appelé art noMueuM.
Décadence, soit. Mais il est pour cer-
tains peuples heureux, comme pour l'homme,
des vieillesses si somptueuses que devant
elles s'éteignent les jeunes gloires à l'apo-
gée comme les étoiles devant le soleil.
MAURICE PÉZARD.
Cozaposûzon de Af. Gérard, d'après des ezzzpz'ècezHems de fmnçae f/zg*.
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