L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (8,2.1906)

L'ART DÉCORATIF


Al*"" BARBA

j' Afezm'oz?

Lucy Marchandise, décor
coloré, un peu lourd, en lignes
rondes, or ajouré, olives éme-
raudes et folioles d'émaux
gris: autant d'efforts qu'il im-
porte d'approuver, car ils sont
des promesses réelles.
L'Ecole professionnelle de
l'Avenue de la Grande Armée
obtient un troisième prix avec
M"<* Lissagaray dont la construc-
tion d'ombelles, or, diamants,
corne jaune sculptée et teintée,
est fort gracieuse; l'École des
Arts Décoratifs présente une
parure de Cécile Paul,
où la corne, des roses, des
émaux, des ors vert et jaune
forment un cadre évidé, par-
couru de feuillage au milieu
desquels jouent des insectes
(2e mention); l'École Roman-
Jérôme, avec M"<= Marthe Gel-
liaume, accapare la quatrième
mention. Cet envoi, d'une tenue
riche et sévère, que je trouve
au-dessus de sa place dans le
palmarès, est de corne blonde,
or jaune et perles de gammes
admirablement associées.
Le deuxième prix a été
dévolu à M^' J. Gelormini,
une élève libre digne de re-
marque. Son aie Fé-
7ZMXH en écaille colorée, émaux
verts et violacés, montre l'idée
heureuse d'un contournement
de plantes par des perles fines
et des petits brillants. C'est
tout au moins assez nouveau
et mérite intérêt. Le jury est
passé sans s'arrêter, je le
déplore, devant M*'*= Marie
Chipier, encore une hors d'é-
cole, dont la composition très
ferme présente un branchage
à fruits rouges en émaux et
pierres de couleur dans un
cadre d'or. Le fond est en
corne brune. C'est tout à la
fois byzantin, féodal, un peu
théâtral peut-être, et c'est ce
qu'on lui a reproché !
On verra, à bref délai, les

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