L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (8,2.1906)

L'ART DÉCORATIF

Mais il est plus malaisé de découvrir un
modèle qui témoigne d'un réel, d'un intelli-
gent souci d'adaptation, d'adaptation spéciale
à l'étoffe, à sa nature, à ses emplois... A
défaut de sens pratique, nous trouverons
presque partout des ressources artistiques

partout, dans les vitrines, on a éparpillé
des statuettes, des objets d'art, qui enlèvent
aux étalages d'étoffes ce qu'ils pourraient
avoir de monotone, de trop technique. Une
des manufactures exposantes, la maison
Atuyer, Bianchini, Férier & mérite une


CORNILLE FRÈRES

intéressantes et des qualités d'exécution qui
montrent combien nos fabricants regrettent
de n'avoir plus à répondre aux larges be-
soins de somptuosité où l'industrie lyonnaise
trouva jadis sa gloire universelle et les
sources de sa durable prospérité.

Après avoir critiqué les prétentions de
l'Exposition et sa portée, il convient de re-
connaître qu'elle a été installée avec goût et
présentée d'une façon charmante. Un peu

mention particulière pour l'idée qu'elle a
eue d'emprunter au maître joaillier Lalique
un certain nombre de ses œuvres, qui font
merveille sur les voiles fleuris et les crêpes
aux tons délicats. Je ne puis m'empêcher
d'ajouter qu'il y a de bien fâcheux vitraux
à Galbera, si l'on peut sans blasphémer ap-
peler lAfruM.v d'horribles imageries sans
excuse et sans valeur, les jolies mosaïques
de M. Lucien Mette étant, bien entendu,
mises à part.
Mais commençons par le commence-
ment. Entre un grand nombre d'interpréta-