EXPOSITION DE SOIERIES
tions de documents anciens, MM. R. et L.
Hamot ont, sous l'étiquette moderne, de
beaux damas et des velours verts ornés de
cygnes et des cyclamens d'une grande richesse
d'effet. Les mêmes fabricants ont demandé
à M*"° Madeleine Lemaire des panneaux ad-
semis de bouquets qui nous ont rendu à
jamais odieux l'art décoratif de la Restau-
ration et des régimes suivants. Ce qui
n'est même plus acceptable pour les cre-
tonnes imprimées dont on décore les cham-
bres d'amis, devient inadmissible avec la
CHATEL et TASSINARI
mirablement reproduits en tapisserie d'Au-
busson, et à M. Eugène Morand la compo-
sition d'un motif de tapisserie soie pour un
canapé : /M jpavofv, — œuvre sans consé-
quence, d'un goût peut-être même répréhen-
sible, mais dont l'intention seule est criti-
quable.
Il est bien entendu qu'il n'existe pas de
style moderne, que le temps des formules
et des canons est passé, que toute latitude
doit être laissée à l'ingéniosité, au goût, au
bon sens, à la faculté de raisonnement du
décorateur. Il ne peut cependant être inutile
de prévenir ceux qui s'occupent de décorer
les étoffes qu'aucune conception n'autorise le
retour aux ramages, aux fleurs immenses, aux
soie, matière noble, matière sacrée comme
le marbre, durable, sinon éternelle, comme
lui. Un peu partout nous trouverons l'em-
ploi de cette observation.
L'exposition de MM. Cornille frères
est bien intéressante. Les compositions de
M"s Rault, de M"" Duprat, de Bohl, de
Lengauer sont ingénieuses et de belle allure.
Mais on ne voit guère l'emploi, du moins
l'emploi 77?oaUrMe, du superbe lampas broché
de M. A. Sandier, œuvre d'ailleurs déjà
ancienne. A quel intérieur, à quel mobilier
vont aller se superposer ses fleurs véhé-
mentes? On cherche. La frise lampas,
«les pommiers)), de M. Bohl est jolie et
d'une adaptation plus facile.
tions de documents anciens, MM. R. et L.
Hamot ont, sous l'étiquette moderne, de
beaux damas et des velours verts ornés de
cygnes et des cyclamens d'une grande richesse
d'effet. Les mêmes fabricants ont demandé
à M*"° Madeleine Lemaire des panneaux ad-
semis de bouquets qui nous ont rendu à
jamais odieux l'art décoratif de la Restau-
ration et des régimes suivants. Ce qui
n'est même plus acceptable pour les cre-
tonnes imprimées dont on décore les cham-
bres d'amis, devient inadmissible avec la
CHATEL et TASSINARI
mirablement reproduits en tapisserie d'Au-
busson, et à M. Eugène Morand la compo-
sition d'un motif de tapisserie soie pour un
canapé : /M jpavofv, — œuvre sans consé-
quence, d'un goût peut-être même répréhen-
sible, mais dont l'intention seule est criti-
quable.
Il est bien entendu qu'il n'existe pas de
style moderne, que le temps des formules
et des canons est passé, que toute latitude
doit être laissée à l'ingéniosité, au goût, au
bon sens, à la faculté de raisonnement du
décorateur. Il ne peut cependant être inutile
de prévenir ceux qui s'occupent de décorer
les étoffes qu'aucune conception n'autorise le
retour aux ramages, aux fleurs immenses, aux
soie, matière noble, matière sacrée comme
le marbre, durable, sinon éternelle, comme
lui. Un peu partout nous trouverons l'em-
ploi de cette observation.
L'exposition de MM. Cornille frères
est bien intéressante. Les compositions de
M"s Rault, de M"" Duprat, de Bohl, de
Lengauer sont ingénieuses et de belle allure.
Mais on ne voit guère l'emploi, du moins
l'emploi 77?oaUrMe, du superbe lampas broché
de M. A. Sandier, œuvre d'ailleurs déjà
ancienne. A quel intérieur, à quel mobilier
vont aller se superposer ses fleurs véhé-
mentes? On cherche. La frise lampas,
«les pommiers)), de M. Bohl est jolie et
d'une adaptation plus facile.