L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (8,2.1906)

L'ART DÉCORATIF

plus de progrès à faire dans le sens artis-
tique : le photographe obtient dès mainte-
nant tous les résultats qu'il cherche. Le
seul point où il soit permis d'entrevoir
prochainement des résultats plus définitifs
et plus pratiques, c'est la photographie en

demeurent, cette année encore, parmi les
essais !es plus attachants que contienne
l'Exposition. Mais cette fois-ci, il faut re-
connaître que les plus belles épreuves co)o-
riées sont celles de M. Steichcn, Leyer
/zme /'é/uttg* et /e /ac, /e xoz'r, d'une


C. PUYO

Lèpres

couleurs, ou du moins la photographie
directe des couleurs par l'obtention de cli-
chés sélectionnant les rayons lumineux. Et
déjà dans ce domaine, il n'y a plus qu'un
pas à faire. Quant aux épreuves en cou-
leurs, obtenues par des tirages successifs à
la gomme avec points de repère, ou même
aux papiers préparés avec deux couches
superposées de tons différents, on est déjà
arrivé à des effets des plus intéressants.
M. Puyo, l'un des premiers, nous a
présenté, depuis quelques années, des Etudes
de têtes en trois ou quatre couleurs qui

intensité d'impression, d'un sentiment vrai-
ment extraordinaires. Ce sont là des œuvres
d'art absolues, où la personnalité de l'ar-
tiste est aussi visible que sur une peinture
ou une eau-forte.
Depuis longtemps, du reste, M. Steichen,
qui appartient à ce que l'on a appelé l'école
américaine (le groupe des photographes amé-
ricains a apporté tout de suite une tech-
nique et une compréhension très particu-
lières), est un des maîtres les plus certains
de la photographie. Nous connaissons de
lui une série de portraits d'écrivains et

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