L'ART DECORATIF
<?M<?77ze7?f n'est pas admise. On ia garde écrue :
eile donne tous !es tons du gris de lin,
obtenus par l'exposition plus ou moins
longue à l'air sur l'herbe des prés. On la
teint dans toute la gamme atténuée des cou-
leurs en usage à Talachhino, et on la com-
bine en bandes, en laines, de diverses largeurs
A. zmoviEFF
selon les besoins des compositions. Le fil
de lin répète toutes ces teintes.
La laine en drap est employée dans les
bleus, les bruns de la teinture traditionnelle
paysanne. On trouve ce drap en gris et en
beige naturel de la laine, ainsi qu'en son
blanc brut. Les étamines et les toiles sont
gardées dans le blanc brut, le gris et les
bruns naturels qui sont très variés, tandis
que le fil de laine est teint dans toutes les
couleurs, jamais trop vives, de même que
les soies.
Ces tissus sont employés à former des
portières, des encadrements de portes, de
fenêtres, des rideaux, des tapis de table,
des galons; des couvertures de sièges, ca-
napés, tabourets, coussins: tout ce qui sert
à l'ameublement. Mais tels rideaux lins sont
délicieux pour faire des robes, et certains
galons sont bons pour tout orner. Bref,
l'application de cette branche de l'industrie
est infinie.
Les sont ceux de la broderie :
les fils tirés à ;o?77* et rebrodés en guipure
ou en assemblé lâche, le passé et le repassé,
le brodé et le point arrière simple et en
carré : le tout à fils comptés et de régula-
rité parfaite.
Les dessins sont pris, pour les fils tirés,
des types russes <?7z et le caprice mo-
derne du dessin s'obtient en donnant à la
paysanne des échevaux de soie et de fil
uU cozz/cM/vs* u<37*z'(?e.y. Il en résulte un im-
prévu savoureux toujours inattendu, et les
paysannes se passionnent aux trouvailles
nouvelles et font assaut d'invention. Un
simple petit motif de toile fine en fil tiré
devient méconnaissable lorsqu'il est répété sui-
de la grosse étamine de laine. Des bandes
ajourées s'alternent avec des broderies mates,
lourdes ou légères. On sort du dépôt de
l'atelier avec la tête fatiguée d'avoir vu
trop de choses absolument nouvelles — et
le choix entre ces broderies est presque
impossible. Tout ce genre de travail fami-
lier aux paysannes leur est confié à /a ?dc/ze.'
elles emportent leur ouvrage dans leurs
chaumières et sont payées à prix convenu
au guichet de l'atelier.
Les broderies en appliqué et au passé
sont travaillées au métier dans l'atelier,
d'après les dessins spéciaux de la princesse
et de ses peintres, sous une direction ex-
perte et une surveillance constante. A côté
des brodeuses attitrées, il y a une pépinière
formée par les fillettes de l'école d'agricul-
ture qui aspirent à la connaissance de la
broderie.
La grande salle unique du laboratoire,
avec ses rayons ouverts remplis par les bro-
deries terminées et le travail préparé, les
tiroirs des fils de lin, de soie et de laine
teints, sont là pour développer le goût des
ouvrières et ravir l'artiste qui y passe quel-
ques heures à tout bousculer et à tout y
aimer.
A côté des teintes brutes de la laine et
du lin, les fonds préférés pour les bandes
sont : le vert mousse, le glauque (tel un
champ de jeune avoine), un rose fraise, du
'44
<?M<?77ze7?f n'est pas admise. On ia garde écrue :
eile donne tous !es tons du gris de lin,
obtenus par l'exposition plus ou moins
longue à l'air sur l'herbe des prés. On la
teint dans toute la gamme atténuée des cou-
leurs en usage à Talachhino, et on la com-
bine en bandes, en laines, de diverses largeurs
A. zmoviEFF
selon les besoins des compositions. Le fil
de lin répète toutes ces teintes.
La laine en drap est employée dans les
bleus, les bruns de la teinture traditionnelle
paysanne. On trouve ce drap en gris et en
beige naturel de la laine, ainsi qu'en son
blanc brut. Les étamines et les toiles sont
gardées dans le blanc brut, le gris et les
bruns naturels qui sont très variés, tandis
que le fil de laine est teint dans toutes les
couleurs, jamais trop vives, de même que
les soies.
Ces tissus sont employés à former des
portières, des encadrements de portes, de
fenêtres, des rideaux, des tapis de table,
des galons; des couvertures de sièges, ca-
napés, tabourets, coussins: tout ce qui sert
à l'ameublement. Mais tels rideaux lins sont
délicieux pour faire des robes, et certains
galons sont bons pour tout orner. Bref,
l'application de cette branche de l'industrie
est infinie.
Les sont ceux de la broderie :
les fils tirés à ;o?77* et rebrodés en guipure
ou en assemblé lâche, le passé et le repassé,
le brodé et le point arrière simple et en
carré : le tout à fils comptés et de régula-
rité parfaite.
Les dessins sont pris, pour les fils tirés,
des types russes <?7z et le caprice mo-
derne du dessin s'obtient en donnant à la
paysanne des échevaux de soie et de fil
uU cozz/cM/vs* u<37*z'(?e.y. Il en résulte un im-
prévu savoureux toujours inattendu, et les
paysannes se passionnent aux trouvailles
nouvelles et font assaut d'invention. Un
simple petit motif de toile fine en fil tiré
devient méconnaissable lorsqu'il est répété sui-
de la grosse étamine de laine. Des bandes
ajourées s'alternent avec des broderies mates,
lourdes ou légères. On sort du dépôt de
l'atelier avec la tête fatiguée d'avoir vu
trop de choses absolument nouvelles — et
le choix entre ces broderies est presque
impossible. Tout ce genre de travail fami-
lier aux paysannes leur est confié à /a ?dc/ze.'
elles emportent leur ouvrage dans leurs
chaumières et sont payées à prix convenu
au guichet de l'atelier.
Les broderies en appliqué et au passé
sont travaillées au métier dans l'atelier,
d'après les dessins spéciaux de la princesse
et de ses peintres, sous une direction ex-
perte et une surveillance constante. A côté
des brodeuses attitrées, il y a une pépinière
formée par les fillettes de l'école d'agricul-
ture qui aspirent à la connaissance de la
broderie.
La grande salle unique du laboratoire,
avec ses rayons ouverts remplis par les bro-
deries terminées et le travail préparé, les
tiroirs des fils de lin, de soie et de laine
teints, sont là pour développer le goût des
ouvrières et ravir l'artiste qui y passe quel-
ques heures à tout bousculer et à tout y
aimer.
A côté des teintes brutes de la laine et
du lin, les fonds préférés pour les bandes
sont : le vert mousse, le glauque (tel un
champ de jeune avoine), un rose fraise, du
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