L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (8,2.1906)

(Photographie A. H. C.) dg*7X7y*e de 7777777te (CoHection de M*"" H. Clouzot)

rudes travaux,
qu'elles s'ap-
pliquent sui-
des étoiles de
serge ou de
gros drap,
dures comme
du cuir. On
devine aussi,
en voyant la
matière si peu
économisée,
qu'il y a O
comme un tré-
sor d'épargne,
et que la pay-
sanne songe, en achetant ses joyaux, aux
mauvais jours où il faudra les revendre
pour parer aux besoins du ménage.
Cet arsenal de coquetterie n'est d'ail-
leurs pas seulement pour l'agrément. Pa-
rures de cou et bagues mises à part, les
bijoux poitevins ont tous un rôle utilitaire
marqué. Ce sont des objets d'usage courant.
On les choisit en argent parce que la
tradition le commande, et que la mère, la
grand'mère et l'aïeule les portaient ainsi.
Mais on pourrait aussi bien les fabriquer
en cuivre. On ne comprendrait même pas
comment le paysan, d'ordinaire si économe,

ne s'épargne pas cette dépense, si son amour-
propre n'entrait en jeu dans cet étalage de
richesse, un des rares qu'il se permette.
Les plus beaux modèles servent d'at-
taches à la cape, cette grande mante noire
des femmes, ample comme un manteau vé-
nitien, qui n'est plus guère portée que dans
le deuil après avoir été d'un emploi beaucoup
plus fréquent. Où trouver l'équivalent de ces
larges agrafes, ressemblant à deux coeurs
accolés par le sommet, avec leur décora-
tion de perles disposées en rosaces, en fleu-
rons, en rinceaux, et retaillées à vif en
pointes de diamants? (pl. i et 2). Quoi de


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(Photographie A. H. C.)

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