L'ART DECORATIF
à fait entamé les théories outrancières de
l'anarchie picturale. M. Deltombe ou M. Puy
eussent été là mieux à leur piace. A leur
défaut M. Frün Kormendi ou M""= Elisabeth
Epstein, dont on a relégué les abracada-
brantes au rez-de-chaussée, pourraient prendre
rôles de chefs de file. M. Henri Matisse vit
se fonder sur lui beaucoup d'espoirs à une
taires et les barbouiilages incongrus pour
perfectionner humblement le talent dont ils
firent preuve tout d'abord.
Je négiige une demi-douzaine de simples
loufoques et j'arrive à MM. Maurice de
Viaminck et Derain dont les oeuvres sont
considérées par certains comme des mo-
dèles, on se demande pourquoi, car il y a
M. DETHOMAS
/<? promenoir dk/n MMsic-Zza//
une époque où il se donnait encore la peine
de dessiner ou de peindre. Espérons qu'après
des divagations momentanées il comprendra
qu'il n'est pas besoin de torturer son ima-
gination pour faire un bon peintre. Qu'il
suive l'exemple de M. Camoin qui va s'assa-
gissant et qui y gagne. Quant à MM. Man-
guin, Friez et Dufy, iis préfèrent les triomphes
faciles au cœur de la coterie au travail loyal
qui ht goûter leurs premiers essais. Conseil-
lons-leur de fuir les tachismes rudimen-
dans ce Salon beaucoup de choses aussi
mauvaises dans l'inédit. Convenons pour-
tant qu'avec ces deux messieurs nous sommes
en plein dans le schématisme désordonné et
irraisonné. Il y a là sous un soleil figuré
par des cercles concentriques de blanc, de
vert et de rouge — cible à l'arc des fêtes
foraines — une vue de Westminster (ô Monets
de l'an dernier où êtes-vous!) que l'on pour-
rait intituler la Tour penchée de Londres.
Sur cette outrance-là on ne peut plus suren-
166
à fait entamé les théories outrancières de
l'anarchie picturale. M. Deltombe ou M. Puy
eussent été là mieux à leur piace. A leur
défaut M. Frün Kormendi ou M""= Elisabeth
Epstein, dont on a relégué les abracada-
brantes au rez-de-chaussée, pourraient prendre
rôles de chefs de file. M. Henri Matisse vit
se fonder sur lui beaucoup d'espoirs à une
taires et les barbouiilages incongrus pour
perfectionner humblement le talent dont ils
firent preuve tout d'abord.
Je négiige une demi-douzaine de simples
loufoques et j'arrive à MM. Maurice de
Viaminck et Derain dont les oeuvres sont
considérées par certains comme des mo-
dèles, on se demande pourquoi, car il y a
M. DETHOMAS
/<? promenoir dk/n MMsic-Zza//
une époque où il se donnait encore la peine
de dessiner ou de peindre. Espérons qu'après
des divagations momentanées il comprendra
qu'il n'est pas besoin de torturer son ima-
gination pour faire un bon peintre. Qu'il
suive l'exemple de M. Camoin qui va s'assa-
gissant et qui y gagne. Quant à MM. Man-
guin, Friez et Dufy, iis préfèrent les triomphes
faciles au cœur de la coterie au travail loyal
qui ht goûter leurs premiers essais. Conseil-
lons-leur de fuir les tachismes rudimen-
dans ce Salon beaucoup de choses aussi
mauvaises dans l'inédit. Convenons pour-
tant qu'avec ces deux messieurs nous sommes
en plein dans le schématisme désordonné et
irraisonné. Il y a là sous un soleil figuré
par des cercles concentriques de blanc, de
vert et de rouge — cible à l'arc des fêtes
foraines — une vue de Westminster (ô Monets
de l'an dernier où êtes-vous!) que l'on pour-
rait intituler la Tour penchée de Londres.
Sur cette outrance-là on ne peut plus suren-
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