préhension des vides
en travaii et qui fait
sentir sous le pitto-
resque des sites la
robuste assise de la
matière. Les campagnes
de M. Alluaud pré-
sentent une végétation
grasse et saine, ses
coins de forêt sont
remplis d'air et de
soleil.
Parmi les impres-
sionnistes M. Guillau-
min demeure un noble
maître avec des pages
de nature limpidetoute
frissonnante de lu-
mière. Un autre pas-
sionné de clarté, c'est
M. Le Bail, moins
éclatant m plus subtil; dans les aspects
changeants de la campagne la nuance sur-
tout le captive. Elles sont délicieuses les
impressions de M*i° Jenny Montigny qui
a certainement beaucoup regardé les toiles
imprégnées de vie d'Emile Claus, mais
qui nous conquiert par la fraîcheur de
l'inspiration et la délicatesse de la couleur.
Les C/zdmzg*7ze7mz'eA de M. Crébassa sont
peintes avec l'amour des caressants rayons
O. SPANIEL
lancoliques et évoquer avec une sûreté et
une ampleur vraiment magistrales tout le
rêve poétique qui émane là du Passé.
Rangeons encore dans le clan des poètes
M. Haweis avec des impressions discrètes
dont nous devrions évidemment le louer
davantage si Whistler n'avait pas existé
avant lui; M. Charles Palmié aux montagnes
pales et lumineuses ; M. Louis Gonyn aux
cîmes dramatisées; M. Williamson Horton
dont les paysages sensibles
sont cette année un peu
minces et anémiques ; enfin
MM. Madeline et Fernand
Lambert dont les œuvres
chuchotent une jolie chan-
son d'automne.
D'autres se laissent sé-
duire par ce que l'on pour-
rait appeler l'anatomie de la
Terre et aiment à accuser
fortement les plans, à faire
saillir les arêtes des terrains,
à relever les déclivités, à
reproduire avec précision le
damier des champs. Dans
les œuvres de MM. Seys-
saud, Thibesart, Gros jean
et Prunier on sent dominer
ces préoccupations spéciales.
Avec M. Prunier nous
sommes en présence d'un
artiste qui a l'intense com-
GAG.'
JOSÉ CARDONA
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