BLANCHOT Z,<3 Jo/e de vivre
depuis longtemps nous avons admiré la façon
aristocratique que M. Lopisgich a de com-
prendre la Heur. Il dispose dans un angle de
de salle un joli jardin. A ceux que l'étude
de la dore a tenté ajoutons M. Tristan
Klingsor qui ne cultive point que les Heurs
de rhétorique et qui fait bien.
Je note à la hâte les envois intéressants
de MM. Richard Ranft, Jacques Simon,
Géo-Weiss, Constantin Kousnetzoff, Numa
Gillet, Braquaval, Baron, Robert Dupont,
Joseph, Jean Ricard, Bruce, Oberteuffer,
Scheringham, Lemordant, de M*"es Akimoff,
Frémont, Desgenétais, Koppée, Paule Go-
billard, Carrick et Corson et je terminerai
en vous conduisant dans un des sanctuaires
du lieu, la Salle René Piot.
Avant d'y pénétrer j'aperçois — Gran-
deur et Décadence! — exilées dans le désert
obscur des vestibules les œuvres du douanier
Rousseau dont la toile principale s'étalait
l'an dernier en place d'honneur, entourée de
plantes vertes et isolée sur un vaste panneau.
Le dieu d'hier est à la cave. Ne sont-ce
point là cependant les mêmes verdures et
presque les mêmes animaux? Ainsi vont les
renommées: triste présage!
Le Salon d'Automne a gâté M. René
Piot — sans doute à cause de l'étroite amitié
qui l'unit à M. G. Desvallières — en lui
consacrant presque chaque année une expo-
sition particulière. Aujourd'hui M. Piot
nous présente une série de fresques qui ne
valent pas mieux à mon sens — quoique
dans une conception différente -— que les
bondieuseries du quartier St-Sulpice. Quel-
ques bouquets, me direz-vous, nous offrent de
curieux rapports de taches et une certaine
somptuosité de ton. D'accord, mais à ce
compte, pourquoi n'en arriverait-on pas à
E. W1TTIG
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