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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 1 (1er Mai 1887) – No. 9 (26 Juin 1887)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25560#0007
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IYomiôrf! annétï. — N" 1

LE NUMERO : 15 CENTIMES

1er Mai 1887

L'ART FRANÇAIS

JKfiuif jpErti$tiï|ue J^ebbomaîmirc

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & Cic, par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 fr. ; six mois, S francs. — Dkpaktkmksts : un an, ÎO *»•., six mois, 6 francs.

Nous voulons vulgariser l’art.

Ce qu’on a fait pour la propriété en la
morcelant, nous le ferons pour les joies
exquises et nobles qui ont toujours été le
privilège du petit nombre.

L’ART FRANÇAIS, en donnant, chaque
semaine , moyennant un prix très modi-
que , la reproduction de deux œuvres choi-
sies parmi les plus remarquables du
Salon, formera bientôt un album d’un
haut intérêt, que tout le monde voudra
conserver comme un souvenir de cette
grande manifestation artistique.

Après le Salon, nous suivrons de très
près le mouvement des expositions. Les
inaugurations de monuments, Iss grandes
décorations des édifices publics, les con-
cours, etc., nous fourniront ample matière
à d’admirables reproductions, et, à la fin
de l’année , nos lecteurs posséderont les
documents les plus exacts et les plus
complets sur l’histoire de l’art contem-
porain.

LA DIRECTION

——.-1-^~~=iyT= «---——

SALON DE 1887

Il est indéniable que l’école moderne tend de plus en
plus à s’inspirer de la vie réelle. Un rapide examen des
principaux ouvrages qui figurent au Salon de 1887 suffit
pour se convaincre de cet effort universel vers la logique, si
longtemps méconnue ou ignorée.

Nous aurons, d’ailleurs, l’occasion de revenir sur cette
observation, et nous devrons nous borner, pour aujour-
d’hui , à une énumération sommaire des œuvres les plus
remarquables que le public sera admis à visiter samedi.

La vie réelle, toutefois, n’est pas la source où s’abreuve
le grand décorateur qui nous a restitué l’art de la fresque.
M. Puvis de Chavannes est un idéaliste, un poète, mais il
recherche, lui aussi, le vrai, sinon le réel, et il le décou-
vre, il y atteint, plutôt.

Avant même de franchir le seuil du grand Salon, on

trouve, sur la muraille qui lui fait face, l’immense carton
de la peinture destiné au grand amphithéâtre de la
Sorbon ne.

L’œuvre se divise en trois parties, et le maître nous
fournit l’éxplication de son allégorie :

« Au centre, sur un bloc de marbre, est assise l’antique
Sorbonne, ayant à ses côtés deux génies portant des cou-
ronnes et des palmes, hommage aux vivants et aux morts
glorieux. — Debout, l’Eloquence célèbre les luttes et les
conquêtes de l’esprit humain. A droite et à gauche sont
groupées des figures attentives, symbolisant les diverses
poésies. — Du rocher qui les porte s’échappe la source
vivifiante : la Jeunesse y boit avidement et la Vieillesse y
puise une nouvelle force.

« Le compartiment de gauche est réservé à la Philosophie
et à l’Histoire, symbolisées : la première, par un groupe de
figures représentant la lutte du Spiritualismeet du Matéria-
lisme en face de la mort; l’un s’affirmant par un geste d’ar-
dente aspiration vers l’idéal, tandis que l’autre montre une
fleur, expression des joies terrestres et des transformations
successives limitées à la matière.

« Le second groupe montre l’Histoire interrogeant le
Passé, figuré par d’antiques débris que l’on vient d’exhumer.

« Le compartiment de droite est consacré à la Science. Le
premier groupe, faisant suite aux Muses, se compose de qua-
tre figures : la Botanique, la Mer, la Minéralogie et la Géo-
logie. Des jeunes gens s’émerveillent de ces richesses, tan-
dis que d’autres, groupés devant une statue de la Science,
jurent, dans un commun élan, de se vouer à elle. — Trois
jeunes hommes, absorbés par l’étude, ferment la compo-
sition. »

Cette page superbe nous reviendra certainement l’an
prochain dans sa forme définitive, et il semble qu’il con-
vienne d’attendre jusque-là pour lui consacrer l’étude
qu’elle mérite.

Le Salon compte un certain nombre d’œuvres de grandes
proportions, dont quelques-unes justifient ce luxe de sur-
face. Il faut citer notamment : Une leçon clinique ci la Salpê-
trière, par M. André Brouillet; la Guerre (marche en avant),
par M. Roll; les Funérailles de Victor Hugo, par Georges
Clairin; le Soir, de M. Du ex; les Vainqueurs de S alumine, par
M. Cormon; les Franchises de la ville de Limoges, par M.
Weerts; une Leçon du docteur Féan, par M. Gervex; le
 
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