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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 1 (1er Mai 1887) – No. 9 (26 Juin 1887)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25560#0038
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L’ART FRANÇAIS

M. Emile Barau, un jeune paysagiste, qui a rapidement conquis
une place brillante, s’affirme également comme un «grave».
— Je n’ai pas dit un « pessimiste ». En effet, si le Ruisseau des
Rouayes nous fait courir dans les veines un frisson de tristesse,
Au Soleil nous réconforte et suffirait à nous remettre en belle
humeur. M. Barau, je pense, n’a d’autre parti pris que de traduire
ce qu’il voit, mais il voit comme personne et son oeil affiné
distingueAles nuances infinitésimales qui échappent à la masse des
« consciencieux ». De plus, il synthétise plutôt qu’il n?analyse, il
sait regarder les masses, noter les valeurs, et se rattache par ces
côtés essentiels à l’école des « méditants ».

Avant de poursuivre cette revue des paysagistes, il convient de
dire un mot de l’aimable artiste dont ce journal reproduit au-
jourd’hui l’œuvre étonnante de verve : « Surpris par T orage ». De
tous nos jeunes peintres de genre, M. Brispot est peut-être celui
qui s’est affirmé avec le plus de retentissement. Son imagination
est inépuisable. Tantôt elle s’exerce aux dépens de ces faux
dévots qui somnolent paresseusement dans leur banc d’œuvre,
tantôt il nous introduit dans l’officine d’un barbier de village ;
cette fois, le spirituel observateur nous montre une noce villa-
geoise suprise par l’orage, et, ailleurs, une « Demande en
mariage », qui est une merveille d’esprit.

FIRMIN JAVEL

-'-AN--

LA RENOMMÉE

Par M. COUTAN

Le beau groupe en bronze de la Renommée, par M.'Coutan, dont nous
donnons ici une reproduction, va partir pour Buenos-Ayres.

C’est une coutume déjà ancienne, dans toute la République Argentine,
dès que l’Etat ou quelque particulier désirent acquérir une œuvre d’art, de.
s’adresser à la France. Dernièrement encore, un bouclier en argent ciselé
était expédié de Paris pour être offert à un diplomate étranger par le gou-
vernement Argentin, et une magnifique coupe d’argent ciselé, sortant des
ateliers de Froment-Meurice, était demandée par le Jockey-Club de Buenos-
Ayres.

Cette fois, l’œuvre d’art que la France envoie à la République Argentine
et qui va représenter là bas notre incomparable école de sculpture, est
destinée à M. le docteur Cil, qui se trouvait à la tète du service médical
pendant l’épidémie cholérique de 1886-1887 et qui a fait preuve, en cette
circonstance, du- plus grand dévouement. En présence du refus de M. le
docteur Cil de recevoir de l’Etat une allocution pécuniaire, le Gouverne-
ment. a voulu lui faire hommage de ce bronze de Coutan, édité par Thié-
baut et symbolisant la gloire... Artaxerce ne pouvait plus délicatement s’y
prendre pour triompher des scrupules d’Hippocrate!

F. J.

jffiCHOS ^A-RTISTIÇLUES

La direction des Beaux-Arts est en ce moment en pourparlers
avec le musée Roullier, d’Hyères. Il ne s’agit rien moins que de
l’achat d’un tableau original de Raphaël : la Madone de Lorette,
dont on avait perdu les traces depuis les guerres d’Italie, en 1798.

-<>-

Le Comité du monument à ériger à Bastien-Lepage, dans sa
ville natale, s’est réuni, au palais de l’Industrie, sous la présidence
de M. Bailly.

On a examiné la maquette présentée par M. Rodin, l’éminent
statuaire, chargé de la statue de l’auteur des Foins et de Jeanne
d’Arc, et nommé une commission exécutive, composée de
MM. Dagnan-Bouveret, Raphaël Collin, de Fourcaud et Roger
Marx.

La Commission chargée de décerner le prix du Salon s’est
réunie lundi au palais des Champs-Elysées, et a examiné longue-
ment les œuvres des nombreux candidats.

Elle n’a voulu prendre aucune décision avant tine plus sérieuse
enquête et s’est ajournée à vendredi.

Les candidats qui ont le plus de chances sont MM. Kerlet,
Desca, pour la sculpture; Brouillet, Girardot, Dinet et Joseph
Bail, pour la peinture.

—O—

L’exposition J.-F. Millet fermera irrévocablement ses portes le
20 juin. Avis aux retardataires.

A ce propos, signalons la seconde édition de l’intéressante étude
de M. Charles Frémine : Au Pays de J.-F. Mille!, qui restera
comme un précieux souvenir de cette grande manifestation
artistique.

-<>-

P’Intransigeant fait observer que le Salon de peinture va bientôt
fermer ses portes, qu’on a plus ou moins bien distribué les
récompenses, qu’on va accorder le prix du Salon, et qu’il n’est
pas question de la fondation Maxime David, annoncée en ces
termes, l’an dernier, par tous les journaux :

« L’Académie des Beaux-Arts vient d’entrer, par suite de la
mort de Mme veuve David, en possession d’un legs qui lui a été
fait en nue-propriété, en 1871, par M. Maxime David, artiste-
peintre.

« Ce legs institue une rente de 500 francs, qui sera donnée en
prix, chaque année, à la meilleure des miniatures exposées au
Salon. »

Il est assez surprenant que l’Institut ne se soit pas encore
conformé aux volontés formelles du donateur.

-<>-

Une Exposition internationale des Beaux-Arts s’ouvrira le
15 juillet prochain, à Boulogne-sur-Mer.

-O-

L’étranger nous bombarde littéralement d’inventions que nous
avons la naïveté d’admirer, la plupart du temps, sans examen.
Nous avons pourtant, chez nous, des esprits ingénieux que nous
ferions bien d’apprécier comme ils le méritent.

C’est ainsi que nous avons assisté, l’autre soir, à une conférence
de M. Carpentier, qui présentait deux instruments de son inven-
tion, le Mélophone et le Mélographe. Le jeune et éminent ingénieur-
électricien a tenu son auditoire sous le charme, et ses deux
appareils, F un qui répète la musique exécutée au piano, l’autre
qui l’écrit, ont obtenu le plus vif succès.

-<>-

L’Exposition des lots de la Tombola organisée par la Société
Philanthropique s’est ouverte, le 10 juin, dans la galerie Georges
Petit, rue de Sèze.

Elle comprend des tableaux, aquarelles, dessins et sculptures
d’une trentaine de nos meilleurs artistes.

Fermeture le 25 juin.

-<>-

On nous signale une omission. Dans notre dernier article sur la
récente restauration de la Porte Saint-Denis, nous avons oublié
de nommer M. Ancelet, l’architecte du Conservatoire des Arts
et Métiers, qui a dirigé cette opération avec le plus grand succès.

F. J.

lé Art Français, qui contient régulièrement trois reproductions d’œuvres
remarquables, a déjà publié :

N° 1. — A. Bnorii.i.ET. Une leçon de Clinique à la Salpêtrière. — Rochegrosse (Georges}. La-
Curée.

X" 2. — M. Bi-rtrand. Portrait, de J.-F. Millet. — Deiîat-Ponsan. Portrait de M. le général-
Boulanger. — Deschaaips (Louis). Le sommeil de Jésus.

X" 3. — Rirot (Tli.). Vieille femme. — Pour,110 (Albert). Un- repas de noces'à Yport. — Dantan
(Edouard). Un moulage sur nature.

N* i. — Boisseau. La défense du loger (groupe marbre). - Carolus-Duran. Andromède. —
ILmkron (E.-G. j. La Marchande de volailles de Cernay-la-Ville.

X” 5. — Trupiièmk (François). Buste- de Rabelais. — Falguière (A.). Diane, statue marbre.
— Garnier (Jules). Vivez joyeux !

N* G. — La Porte Saint-Denis restaurée. — Gilbert (René). Pêcheur à la ligne. — Deyrolle
(Théophile). Joueurs de houles.

X° 7. — E. L. Le Quesne. Le Faune dansant. —< Frémiet. Gorille. — Feyen-Perrin. La
Couleuvre.

N» 8. — Coutan. La Renommée, groupe bronze. — II. Brispot. Surpris par l’Orage. —
A.-E. Pointelin. Chêne à la nuit tombante.

Le gérant : SILVESTRE.

Paris. - Glyptograpbie SILVESTRE k C", rue Oberkampf, 97.
 
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